La difficulté de trouver un dentiste, un problème qui ne date pas d’hier, s’accentue dans l’Hexagone. Cette crise, évoquée dans les débats nationaux depuis le début des années 2000, se transforme désormais en pénurie dans certaines régions.
Vieillissement et manque de relève
Le cœur du problème réside dans le vieillissement de la profession (moyenne d’âge de 48 ans) et le manque de nouveaux diplômés. Le numerus clausus, limitant les admissions en études dentaires, a été réduit, aggravant la situation. Aujourd’hui, plus de la moitié des dentistes ont plus de 50 ans, et les jeunes praticiens ne représentent qu’un tiers des 40 000 dentistes en France, ce qui pose un problème pour trouver un dentiste rapidement.
Disparités géographiques et accès aux soins
La répartition inégale des dentistes sur le territoire français pose un défi majeur. Les grandes villes comme Paris sont mieux loties, tandis que les régions moins peuplées souffrent d’un manque criant de praticiens. Cette situation affecte l’accès aux soins dentaires pour de nombreux Français, surtout dans les zones rurales ou moins denses. Avec une moyenne nationale de 66 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, la disparité régionale est frappante : Paris profite de 150 praticiens pour 100 000 habitants, tandis que d’autres départements n’en comptent qu’une trentaine. Il est donc plus facile de trouver un dentiste cannes qu’un dentiste à Longwy, une ville de taille beaucoup plus modeste et pauvre.
Pourquoi le métier de dentiste n’attire plus les jeunes ?
Le métier de chirurgien-dentiste se situe dans une zone floue du secteur médical, oscillant entre attractivité et réalités décourageantes. Beaucoup d’étudiants aspirent à devenir dentistes, attirés par la noblesse de la profession et son potentiel de réussite. Mais, nombreux sont ceux qui, confrontés aux défis et aux incertitudes du métier, se détournent finalement vers d’autres carrières.
La crainte des soins dentaires
Une réalité indéniable du métier est la peur qu’il inspire chez de nombreux patients. La douleur, souvent associée aux soins dentaires, est une barrière majeure, poussant les gens à éviter les visites chez le dentiste sauf en cas d’urgence absolue. Cette appréhension généralisée ajoute une couche de complexité à la profession, impactant la fréquence et la nature des consultations.
Une réputation en baisse
Comme dans tout domaine, la profession dentaire n’est pas à l’abri des pratiques douteuses. Alors que la majorité des dentistes exercent leur métier avec dévouement et intégrité, il existe malheureusement des cas d’arnaques qui ébranlent la confiance des patients. Ces pratiques malhonnêtes se manifestent souvent par des facturations excessives pour des soins standards ou des traitements inutilement complexes pour des cas simples.
Cette peur des arnaques a un impact significatif sur le comportement des patients. Selon des études, un Français sur quatre renonce aux soins dentaires par crainte de tomber sur des praticiens peu scrupuleux. La méfiance s’accentue lorsque les dentistes ne fournissent pas de références claires quant à la qualité et au coût de leurs services. Dans certains cas, l’établissement d’un devis transparent et détaillé peut s’avérer difficile, augmentant l’hésitation des patients à s’engager dans des traitements.
Des récompenses incertaines
Être dentiste, surtout en libéral, n’est pas toujours synonyme de réussite financière. Malgré les idées reçues, tous les dentistes ne prospèrent pas économiquement. L’investissement initial pour ouvrir un cabinet est considérable, incluant l’achat de matériel spécialisé, l’aménagement du cabinet et l’acquisition d’équipements techniques. Cette réalité économique peut être dissuasive pour les jeunes diplômés, qui doivent peser le risque financier contre les avantages potentiels de la profession. Un choix pas facile surtout après avoir déja investit dans de longues études.
Un nouveau métier
Pour pallier ce problème. Le gouvernement en France à ainsi créer un nouveau métier d’ assistants dentaire de niveaux 2 afin d’aider au départ des dentistes en retraite et de faciliter l’accès aux tâches les plus basiques du métier de dentiste et satisfaire les problèmes dentaires des Français.