Le Sénat examine un projet de loi pour interdire les cigarettes électroniques jetables, appelées Puffs. Une interdiction qui serait effective dès 2024. Pourquoi les Puffs sont-elles dans le collimateur des autorités ?
«Passerelle vers le tabagisme»
Le Sénat examine un projet de loi pour interdire les cigarettes électroniques jetables d’ici fin septembre 2024. La proposition de loi a déjà été acceptée du côté des députés en décembre 2023. L’objectif est de protéger les jeunes contre le tabagisme. «Chez les 13-16 ans, un enfant sur dix a déjà essayé la puff», avait alors alerté l’ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Il dénonçait un «effet passerelle vers le tabagisme».
Des cigarettes comme des bonbons
«Leur prix est dérisoire, les arômes fruités et sucrés sont attirants, la discrétion du dispositif les fait passer inaperçus auprès des parents», souligne Francesca Pasquini dans les colonnes du journal Le Monde. Députée Europe Écologie-Les Verts, elle avait déposé le texte en novembre 2022.
Nos voisins européens interdisent les Puffs
La décision française d’interdire ces cigarettes est vu comme petite « révolution » de l’autre côté de la Manche. «Même la France, patrie de tous les clichés sur la cigarette, a annoncé une répression du vapotage tandis que la Belgique attend le feu vert de l’UE pour les interdire», cite le journaliste britannique d’Euronews .
De son côté, le Royaume-Uni a pris de l’avance en annonçant, fin janvier, la fin des e-cigarettes jetables. Là aussi, l’objectif est de lutter contre le tabagisme chez les jeunes de moins de 15 ans.
Des cigarettes électroniques jetées chaque seconde
Une enquête britannique en 2022 alertait sur l’impact environnemental des Puffs. En effet, deux puffs sont jetés chaque seconde au Royaume-Uni. «Sur une année, le lithium perdu représente de quoi fabriquer 1 200 batteries de voitures électriques. Outre son impact sur l’environnement, la batterie en lithium se révèle dangereuse en déclenchant des incendies quand elle est écrasée dans un camion poubelle ou dans une usine de traitement des déchets», rapporte le magazine Le Point.