Dans les pays industrialisés a concentration de spermatozoïdes a diminué de plus de 50 % chez les hommes entre 1973 et 2011. Et si le smartphone en était (en partie) responsable ?
Vrai : les spermatozoïdes n’aiment pas la chaleur
«Un ensemble de paramètres expliquent l’infertilité, et le fait d’avoir son téléphone dans sa poche en fait probablement partie», explique Alexandra Mesner à 20 Minutes. Elle est médecin biologiste de la reproduction spécialisée en infertilité masculine. Certains pointent du doigt les ondes émises par les téléphones portables, néfastes pour le système reproducteur masculine.
Mais pour la spécialiste de l’infertilité masculine, «si les testicules sont situés en dehors de la cavité abdominale, c’est parce que la spermatogenèse, la production des spermatozoïdes, se fait à 34 °C » et non à 37,5 °C». En ajoutant : «Une température élevée au niveau du testicule va donc compliquer la production de gamètes.»
Faux : la position du smartphone importe peu
Une équipe de chercheurs de l’Université de Genève a observé le lien entre une utilisation intensive du téléphone portable et la qualité et quantité de spermatozoïdes. Pour eux, la position du smartphone n’a pas d’importance, que ce soit dans la poche avant, arrière ou dans le sac.
« L’analyse de ces données semble également démontrer que la position du téléphone – dans la poche du pantalon par exemple – n’est pas associée à des paramètres de sperme plus faibles dans les échantillons prélevés.
Leur mobilité et leur morphologie sont intactes.
En revanche, selon les chercheurs suisses, passer plusieurs heures par jour sur le smartphone est bien associé à une baisse de concentration des spermatozoïdes. Cette baisse de la quantité des spermatozoïdes liée à une utilisation intensive du smartphone est un indicateur de sédentarité élevée qui pourrait expliquer en partie ce lien de causalité.
Mais de manière plus globale, la baisse de concentration de spermatozoïdes «résulterait d’une combinaison de facteurs environnementaux (perturbateurs endocriniens, pesticides, radiations) et comportementaux (nourriture, alcool, stress, tabac)».