Plus de femmes utilisent la pilule du lendemain afin d’éviter une grossesse non désirée. Pourtant, le sujet reste encore tabou pour une femme sur trois, notamment pour les plus jeunes.
Pilule du lendemain pour 4 femmes sur 10
Une nouvelle étude réalisée par l’Ifop montre que près de quatre femmes âgées de 15 à 49 ans sur dix (38%) déclarent avoir déjà pris la pilule du lendemain au cours de leur vie. C’est une progression, elles étaient seulement 24% en 2010, , 14% en 2005, et 9% en 2000. La pilule du lendemain est une contraception d’urgence gratuite, accessible sans prescription médicale.
La pilule du lendemain reste taboue
Malgré la progression de l’utilisation de la pilule du lendemain, un tiers des Françaises la considèrent comme «une pilule que l’on a honte de prendre», notamment chez les 25-34 ans (38%). Par ailleurs, près de trois femmes sur dix (27%) ne préviennent pas leur partenaire en cas de recours à la pilule du lendemain.
Où récupérer une pilule du lendemain ?
Le pharmacien délivre la contraception d’urgence, y compris le dimanche (pharmacie de garde). Une information bien connue des femmes puisque l’étude constate que 68 % des femmes se sont tournées vers leur pharmacien. La pilule du lendemain est aussi disponible dans les centres de santé sexuelle et dans les CeGIDD. Les infirmières scolaires la délivrent aussi de manière anonyme et gratuite.
La contraception d’urgence est efficace jusqu’à 5 jours
7 femmes sur 10 «ignorent qu’il existe une contraception d’urgence efficace jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel mal ou non protégé». S’il est recommandé de prendre la pilule du lendemain le plus rapidement possible après le rapport sexuel non-protégé, la durée d’utilisation dépend du médicament délivré :
- le lévonorgestrel (Norlevo®) dans un délai maximal de 72 heures (soit 3 jours) après le rapport.
- l’acétate d’ulipristal (Ellaone®) dans un délai maximal de 96 heures (soit 5 jours) après le rapport.