Une étude internationale, qui implique des chercheurs français a mesuré le lien entre démence et solitude. Un sur-risque supérieur à 30%. Comment la solitude influe-t-elle sur le déclin cognitif ?
Alzheimer et démence vasculaire
Des chercheurs de France, d’Irlande, de Suisse, des États-Unis et de Chine ont travaillé ensemble sur le lien de la solitude, le déclin cognitif et la démence. Ils ont analysé les données de 21 études précédentes qui concernent 609 000 personnes dans le monde. Selon leurs observations, la solitude chez les seniors augmente le risque de démence, maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire (suite à un AVC).
La solitude augmente de 31% le risque de démence
Un sur-risque de 31 %. Or, il n’y a pas de traitement curatif contre la démence. Environ 7,9 millions de personnes dans l’Union européenne sont touchées. «La solitude est un facteur de risque extrêmement important dans le développement futur de la démence», a déclaré Páraic Ó Súilleabháin. Il est co-auteur de l’étude, professeur de psychologie à l’Université de Limerick en Irlande.
Une moins bonne mémoire quand on vit seul
Vivre seul augmente les troubles cognitifs comme l’attention, la concentration, la prise de décision mais aussi la mémoire, constatent les chercheurs. Ce risque est augmenté de 15%. Les résultats ont été confirmés en prenant en compte la dépression, l’isolement social et d’autres facteurs de risque potentiels.
Un tiers des personnes sont seules
En Union Européenne, 35 % des personnes déclarent se sentir seules au moins une partie du temps. Les chercheurs notent des taux les plus élevés en Irlande, au Luxembourg, en Bulgarie et en Grèce. En France, une étude de l’Ifop de janvier 2024, montre que plus de quatre Français sur dix (44 %) se sentent souvent seuls. Selon une autre étude, menée par la Fondation de France, 12% des Français se trouvent en situation d’isolement total.
Intervenir sur la solitude pour prévenir la démence
Les chercheurs de l’étude internationale suggèrent d’étudier et d’agir contre la solitude afin de réduire le risque de déclin cognitif et de démence en vieillissant.