On vante souvent les bienfaits de l’eau pour la santé, mais une consommation excessive peut entraîner de réels dangers. Lorsqu’elle est bue en trop grande quantité, l’eau perturbe l’équilibre naturel du corps et expose à des troubles parfois graves.
Une bonne hydratation, oui… mais avec modération
Il est fréquent d’entendre que boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour est indispensable pour rester en forme. Motivés par cette recommandation, beaucoup ont pris l’habitude de boire tout au long de la journée, persuadés d’agir pour leur bien-être. Pourtant, l’organisme n’est pas conçu pour absorber d’immenses quantités de liquide en continu.
Lorsque la consommation d’eau dépasse les besoins réels du corps, ce dernier réagit. Et ces réactions ne sont pas toujours anodines.
Trop d’eau, un risque pour l’équilibre du corps
Une hydratation excessive peut provoquer un déséquilibre du sodium dans le sang, un trouble connu sous le nom d’hyponatrémie. Ce phénomène survient lorsque le sodium est dilué de manière excessive, empêchant le corps de fonctionner normalement. Résultat : gonflements, œdèmes, et dans les cas graves, troubles neurologiques.
Les reins sont également mis à rude épreuve. Chargés d’éliminer l’eau en trop, ils peuvent être débordés par un afflux trop important. À long terme, ce surmenage peut favoriser l’insuffisance rénale.
Des effets sur le sommeil et la transpiration
Boire en abondance le soir altère aussi la qualité du sommeil. L’excès d’eau inhibe l’action de l’hormone antidiurétique, responsable de la régulation des urines la nuit. Résultat : réveils fréquents et nuits agitées, avec un sommeil loin d’être réparateur.
Autre conséquence peu connue : l’hyperhidrose, ou transpiration excessive. Lorsqu’il tente de se débarrasser de l’eau superflue, le corps peut déclencher une sudation anormale. Mains moites, aisselles humides, sueurs abondantes… Ces symptômes touchent une partie non négligeable de la population, et plus on transpire, plus on a soif, aggravant ainsi le cercle vicieux.
Le coma hydrique : un danger extrême mais réel
Le scénario le plus redouté reste l’intoxication à l’eau, ou coma hydrique. Ce phénomène se produit lorsque la consommation dépasse les capacités d’élimination des reins, généralement au-delà de 5 litres par jour. L’eau s’infiltre alors dans les cellules, notamment celles du cerveau, provoquant un gonflement cérébral dangereux.
Les premiers signes sont maux de tête, nausées, confusion, suivis, dans les cas extrêmes, de convulsions et d’un coma potentiellement mortel.