Dans la lutte contre le cancer de la prostate, une nouvelle approche thérapeutique pourrait changer considérablement les perspectives pour les milliers d’hommes confrontés à cette maladie. Les chercheurs du prestigieux centre Cedai-Sinar Cancer de Los Angeles viennent de dévoiler des résultats prometteurs qui ouvrent la voie à une stratégie de traitement plus efficace, particulièrement pour les patients à risque de récidive.
Une avancée majeure face aux récidives du cancer de la prostate
La récidive représente l’un des défis majeurs dans la prise en charge du cancer de la prostate. Près de 40% des hommes traités initialement voient leur cancer réapparaître, souvent sous une forme plus agressive. Cette réalité inquiétante pousse les scientifiques à explorer de nouvelles approches thérapeutiques.
Un des coauteurs de l’étude souligne la gravité de ces récidives : « Après un premier traitement, certains patients voient leur cancer de la prostate revenir de manière agressive et risquent que la maladie se propage rapidement ».
L’étude qui change la donne
Les chercheurs ont mené une investigation d’envergure impliquant plus de 1000 participants provenant de 17 pays différents. Cette dimension internationale renforce la fiabilité des résultats et leur applicabilité à différentes populations.
Méthodologie et groupes de traitement
L’approche méthodologique a consisté à diviser les participants en trois groupes distincts :
– Un premier groupe recevant uniquement de l’enzalutamide
– Un deuxième groupe traité exclusivement avec du leuprolide
– Un troisième groupe bénéficiant de la combinaison des deux
médicaments
C’est ce troisième groupe qui a démontré les résultats les plus spectaculaires, avec une augmentation du taux de survie de 40,3% après un suivi moyen de huit ans.
Des médicaments déjà approuvés par la FDA
L’un des aspects les plus prometteurs de cette découverte réside dans le fait que les deux médicaments utilisés – l’enzalutamide et le leuprolide – sont déjà approuvés par la Food and Drug Administration américaine.
Cette situation favorable pourrait accélérer considérablement l’adoption clinique de cette thérapie combinée, évitant ainsi les longs délais habituellement associés à l’approbation de nouveaux médicaments.
Vers une nouvelle norme thérapeutique
Les experts estiment que l’utilisation conjointe de ces deux traitements pourrait rapidement être autorisée pour améliorer significativement les chances de survie des patients atteints de cancer de la prostate, particulièrement ceux présentant un risque élevé de récidive.
Cette approche combinée représente potentiellement un changement de paradigme dans la prise en charge de ce cancer qui reste l’un des plus fréquents chez l’homme.


