Depuis le 1er mars, une nouvelle mesure vient alourdir le budget des Français. Comme chaque début de mois, des changements s’appliquent, impactant directement la vie quotidienne. Si certaines décisions, comme la réforme des arrêts maladie des fonctionnaires, ont été largement médiatisées, une autre est passée plus discrètement. Elle concerne un produit médical utilisé massivement ces dernières années, dont le remboursement a été supprimé, sauf pour certaines catégories de patients. Il s’agit des tests de dépistage du Covid-19.
Les Français doivent désormais payer leurs tests en pharmacie
Jusqu’à présent, les tests Covid-19 bénéficiaient d’une prise en charge partielle par l’Assurance maladie, et le reste à payer était souvent couvert par les complémentaires santé. Ce dispositif permettait un accès facilité au dépistage. Désormais, les tests ne seront plus remboursés pour la majorité des Français.
📌 Un coût non négligeable :
- 16,50 € pour un test antigénique ou PCR en pharmacie.
- Une charge supplémentaire qui pourrait freiner le recours au dépistage, selon les experts.
Qui peut encore bénéficier d’un remboursement ?
Seules certaines catégories de patients restent éligibles à une prise en charge par la Sécurité sociale :
✔ Les personnes âgées
✔ Les patients souffrant d’une affection longue durée (ALD)
✔ Les personnes immunodéprimées ou à risque
Toutefois, même pour ces profils, une prescription médicale sera désormais obligatoire pour obtenir un remboursement. Sans ordonnance, le coût du test restera entièrement à la charge du patient.
Une mesure critiquée par les professionnels de santé
Cette décision ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les pharmaciens. L’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) a exprimé son mécontentement face à ce qu’elle considère comme une « décision incompréhensible » et « un recul significatif dans la stratégie de prévention et de diagnostic précoce des infections virales ».
🔹 Trois préoccupations majeures soulevées :
1️⃣ Une surcharge pour les cabinets médicaux : « Les cabinets médicaux peinent toujours à absorber la demande des patients », rappelle l’USPO. Avec cette nouvelle règle, les médecins devront délivrer davantage de prescriptions, allongeant les délais d’attente.
2️⃣ Une surveillance épidémiologique fragilisée : Moins de tests réalisés signifie moins de données pour évaluer la circulation du virus, alors même que la grippe reste très présente en France.
3️⃣ Un risque pour les plus vulnérables : Sans remboursement facile d’accès, certains patients fragiles pourraient renoncer au dépistage, augmentant ainsi le risque de transmission.
Comment se protéger efficacement ?
Face à ces restrictions, les autorités sanitaires rappellent que les gestes de prévention restent essentiels :
- Se faire vacciner pour maintenir une protection efficace contre le virus.
- Appliquer les gestes barrières, notamment en cas de symptômes : port du masque, lavage des mains, aération des pièces.
- Consulter rapidement un médecin en cas de suspicion de Covid-19 pour obtenir une ordonnance si nécessaire.
La suppression du remboursement des tests Covid-19 marque un tournant dans la gestion de l’épidémie. Si cette mesure vise à réduire les dépenses de l’Assurance maladie, elle pourrait aussi limiter l’accès au dépistage, avec des conséquences sur la surveillance et la protection des populations les plus fragiles.
Un commentaire
Enfin des « économies » bien placées….