Une récente étude médicale a mis en lumière le cas d’un berger britannique de 55 ans confronté à une infection cardiaque atypique, causée par une bactérie inconnue, après une hospitalisation pour une fièvre intense. Les médecins, perplexes face à cette pathologie inédite, ont identifié la présence de microorganismes dans le sang du patient, notamment au niveau de l’aorte, cet important vaisseau sanguin responsable du transport du sang oxygéné du cœur vers le reste du corps. Leur surprise fut grande en découvrant qu’une des bactéries présentes n’était pas répertoriée dans les bases de données scientifiques existantes, révélant ainsi l’existence d’une nouvelle espèce pathogène.
Une bactérie du genre Variovorax
Après une analyse génomique approfondie, cette bactérie inconnue a été reconnue comme membre du genre Variovorax, habituellement identifié dans le sol, mais jamais recensé dans un contexte pathogène humain. La souche détectée dans l’organisme du malade a été désignée sous le nom de Variovorax durovernensis, en référence géographique à Canterbury, ville d’origine de l’individu.
Un lien avec les moutons ?
Étant donné que le quinquagénaire travaillait en contact étroit avec des moutons, il est fortement soupçonné que cette zoonose lui fut transmise durant son activité professionnelle, probablement pendant la période où il pratiquait les soins aux moutons, exposant sans protection adéquate sa peau à divers produits potentiels porteurs de cette bactérie inconnue.
Fort heureusement, la prise en charge médicale à base d’antibiotiques s’est avérée efficace et le patient a pu être sauvé. Cette situation a démontré l’importance d’un diagnostic précis et personnalisé, soulignant ainsi l’utilité d’ajuster le traitement antibiotique en fonction de l’agent pathogène impliqué. Les chercheurs ont utilisé pour ce faire un séquenceur nanopore, une technologie avant-gardiste favorisant la lecture rapide de longues séquences d’ADN, ce qui a grandement contribué à identifier cette bactérie inconnue de manière expédite.
Cet événement nous met en garde contre une recrudescence possible d’infections inhabituelles, souvent provoquées par des agents microbiens issus de l’environnement. Les scientifiques alertent ainsi sur la nécessité d’étudier davantage ces pathogènes émergents pour anticiper de potentiels nouveaux défis en matière de santé publique.