Ce sont 26 sénateurs qui se sont prêtés au jeu d’un dépistage de de 1 800 polluants organiques et 49 métaux. Résultats : du mercure, des pesticides et des plastifiants retrouvés dans cette partie du corps…
Les 26 sénateurs avaient les mêmes polluants en eux
Du mercure, des pesticides, des plastifiants, ont été retrouvés chez 26 sénateurs. Des traces de terres rares ont aussi identifié. C’est un des composés utilisés dans la fabrication des smartphones révèle laboratoire privé et indépendant toxSeek qui a réalisé un dépistage de 1.800 polluants organiques et 49 métaux. C’est une alerte qu’on envoie», déclare la sénatrice du Lot, Angèle Préville, à l’AFP. C’est elle qui est l’origine de ce dépistage.
Dans une mèche de cheveux
En juillet 2022, les 26 sénateurs avaient accepté de donner une mèche de cheveux au laboratoire pour ce dépistage complet. Les analyses ont démontré une présence de «terres rares» (lanthanides) chez 93 % des sénateurs. Un taux supérieur à la population témoin du laboratoire.
Mercure et pesticides retrouvés chez 100% des sénateurs
Des traces d’au moins un pesticide a été retrouvé dans toutes les mèches des cheveux. Idem pour le mercure que l’on retrouve dans certains aliments comme les poissons prédateurs (thon) ou d’eau douce (brochet). Quant au plastifiant, il a été détecté chez 69 % des élus.
Les polluants révèlent le mode de vie
Matthieu Davoli est cofondateur du laboratoire toxSeek. Selon lui, ces résultats témoignent d’une exposition «répétée et régulière» aux polluants présents dans l’alimentation et dans les produits cosmétiques ou d’hygiène. «Une contamination sur le long terme peut apporter des effets de perturbations endocriniennes et amener à des maladies chroniques, auto-immunes, neurodégénératives, cancers… », souligne-t-il.
Intolérance aux champs magnétiques
Trois sénateurs ont déclaré des symptômes potentiellement associés à une intolérance aux champs magnétiques (fatigue importante, maux de tête…). «Cela interroge les modes de production et de consommation de notre société, qui créent finalement des nouvelles maladies», alerte le cofondateur du laboratoire indépendant.