La migraine est une maladie neurologique qui se caractérise par une douleur handicapante à la tête, et qui touche 10 millions de personnes en France. D’après l’OMS, « la migraine est la seconde maladie la plus invalidante au monde. Et la première pour les femmes ». Il existe une nette prédominance féminine, environ 3 femmes pour 1 homme. Près de 50% des femmes migraineuses ont entre 30 et 50 ans. Heureusement, de nouveaux traitements la ciblent aujourd’hui en plein cœur.
1. Les triptans
On a tendance à utiliser des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) quand on a des douleurs migraineuses intenses. Ces médicaments sont efficaces en cas de crises, mais ne soulagent pas tous les patients migraineux, ni les crises sévères. Dans ce cas, il faut plutôt opter pour les triptans ! Les triptans (naratriptan, rizatriptan, almotriptan, etc.) sont prescrits par le médecin. Ils ont un effet vasoconstricteur sur les vaisseaux crâniens et un effet inhibiteur de la libération de substances inflammatoires. Ils sont connus pour leur efficacité sur le mal de tête intense et soulagent les symptômes associés tels que les nausées, vomissements, intolérance à la lumière…
2. Les anticorps monoclonaux anti-CGRP
Quand les traitements de fond habituels sont incapables de réduire les crises migraineuses d’au moins 50 %, il est conseillé de commencer un traitement de fond spécifique de la migraine : on parle des anticorps monoclonaux anti-CGRP (Exp : l’érénumab, le frémanézumab et le galcanezumab) qui ont fait leur entrée en 2021 et ont démontré leur efficacité en prophylaxie de la migraine en cas d’échec des autres traitements préventifs. Ils soulagent près de 80% des migraineux sévères rebelles à tout traitement.
Les anticorps monoclonaux anti-CGRP s’administrent une fois par mois, voire une fois tous les trois mois (pour le frémanézumab), par injection sous-cutanée.
3. La toxine botulique A
La toxine botulique de type A (Botox®), agit en inhibant la libération de neurotransmetteurs et son action au niveau des jonctions neuromusculaires. Elle a reçu une AMM (autorisation de mise sur le marché) en mai 2021 et est utilisée dans le traitement de la migraine chronique et à l’hôpital.
Elle est prescrite après échec de deux traitements de fond et en alternative aux anticorps anti-CGRP. Cette toxine est efficace à de très faibles quantités et son action est de longue durée, de l’ordre de plusieurs mois.