Et si l’un des fruits les plus sucrés de nos étals devenait une arme naturelle contre le diabète ? Une récente étude américaine révèle que la mangue, souvent écartée à cause de son goût sucré, pourrait pourtant améliorer la régulation du sucre dans le sang. Une découverte qui bouleverse les idées reçues.
Mangue contre diabète : une étude sérieuse à l’appui
L’étude a été menée par des chercheurs de l’Illinois Institute of Technology, dans le but d’évaluer les effets de la mangue sur des personnes exposées à un risque métabolique élevé. Les volontaires, âgés de 20 à 60 ans, présentaient tous un surpoids ou une obésité, associés à une inflammation chronique de bas grade.
Pendant plusieurs jours, ils ont été répartis en deux groupes distincts :
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Le premier a consommé deux portions quotidiennes de mangue fraîche,
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Le second a reçu des desserts glacés italiens, au même apport calorique.
Le reste de leur alimentation est resté inchangé.
Une amélioration visible de la réponse à l’insuline
Les résultats ont surpris : le groupe “mangue” a présenté une nette baisse de la résistance à l’insuline, un des mécanismes clés dans la progression du diabète de type 2. La fonction des cellules bêta du pancréas, responsables de la sécrétion d’insuline, a également connu une amélioration significative.
Le groupe témoin, lui, n’a montré aucun changement métabolique notable.
Des bienfaits partagés par d’autres aliments naturels
La mangue n’est pas seule dans cette catégorie d’aliments aux vertus métaboliques. « Les mangues peuvent être un excellent complément à un régime alimentaire pour diabétiques, mais elles ne sont pas les seuls aliments à offrir ces bienfaits », affirme Erin Palinski-Wade, diététicienne basée dans le New Jersey, dans une interview à Fox News.
Elle cite en complément les amandes, les avocats et les baies, qui apportent fibres, bonnes graisses et antioxydants.
Mais elle rappelle aussi une règle simple : « Ce fruit reste un glucide ». Autrement dit, la modération reste de mise, même face aux aliments les plus naturels.
Fruits sucrés : danger ou alliés ?
La confusion vient souvent du mot « sucre ». Il faut différencier les sucres ajoutés — issus des aliments transformés — des sucres naturels présents dans les fruits entiers, accompagnés de fibres, de vitamines et de minéraux.
Ces derniers ont un impact plus faible sur la glycémie, car leur absorption est ralentie par la présence de fibres. C’est ce qui rend des fruits comme la mangue plus intéressants qu’on ne le croit pour les personnes atteintes de diabète.
Une alternative douce et saine aux desserts industriels
Cette étude s’ajoute à d’autres travaux qui vont dans le même sens : réintégrer les fruits entiers dans l’alimentation des diabétiques peut réduire le besoin de sucre transformé, sans pour autant sacrifier le plaisir.
« Ce fruit reste un glucide », insiste la diététicienne, mais lorsqu’il est consommé entier et avec modération, il peut devenir un outil de gestion du diabète, et non un ennemi.