La greffe d’organe et de tissus sauve chaque jour des vies. Mais le nombre de patients qui attendent un rein, un poumon ou un foie est supérieur aux dons actuels. Or «On peut tous, demain, être receveur ou donneur d’un organe» rappelle l’Agence de la biomédecine.
5.000 greffes d’organes en 2022
Un rein, un cœur ou un poumon la greffe d’organe peut vous sauver la vie. En 2022, 5494 greffes ont été réalisées contre 5901 en 2019, avant la crise sanitaire. Seuls les prélèvements de tissus ont augmenté depuis 2019. Les tissus ce sont les cornées, les vaisseaux sanguins, la peau, les valves cardiaques et les os. 6.226 donneurs décédés ont été prélevés en 2022 soit +5,5% par rapport à 2021, et +29,1% par rapport à 2020.
10.810 patients attendent un organe
La France est encore loin de répondre aux besoins. Au 1er janvier 10.810 patients étaient en liste d’attente, éligibles à une greffe d’organe. « Chaque jour de 2022, on comptait 21 nouvelles inscriptions en liste d’attente pour 15 greffes réalisées, et 2 à 3 personnes décèdent faute d’avoir été greffées », rapporte l’Agence de biomédecine. Elle espère que «plan greffe» 2022-2026 lancé par le gouvernement permettra d’augmenter le nombre de greffe et de sauver des vies.
«On peut tous, demain, être receveur ou donneur d’un organe»
Un peu plus de la moitié des Français ne se sentent pas concernés par la greffe d’organe, et 22% jugent qu’ils ne peuvent pas être donneur à cause de leur âge ou d’un antécédent médical. Ce qui est faux. «On peut tous, demain, être receveur ou donneur d’un organe, a expliqué David Heard, porte-Parole de l’Agence de la biomédecine, au Figaro. Il y a un véritable enjeu à faire émerger le sujet dans les médias, dans l’opinion, et que chacun consacre un temps d’échange à cette question. Il n’y a pas beaucoup d’autres domaines où il suffit d’en parler pour sauver des vies !»
Source : Agence de la biomédecine.