Il est tout à fait normal d’aller aux toilettes plusieurs fois par jour, surtout lorsque l’on boit beaucoup d’eau ou qu’il fait chaud. Mais une augmentation inexpliquée de la fréquence urinaire peut rapidement susciter des inquiétudes. Faut-il s’alarmer quand les envies deviennent trop pressantes ou trop fréquentes ? Voici ce qu’il faut savoir.
Quelle est la fréquence urinaire normale ?
En moyenne, une personne urine entre 4 et 8 fois par jour. Il n’est pas rare non plus de se lever une fois la nuit pour vider sa vessie. Cette fréquence peut varier en fonction de l’hydratation, de l’âge, ou encore de l’alimentation. Toutefois, au-delà de ces chiffres, une fréquence accrue peut signaler un trouble urinaire.
Trop uriner : un signe de pollakiurie
Lorsque les envies d’uriner deviennent trop rapprochées, on parle de pollakiurie. Ce trouble se manifeste par des mictions très fréquentes, parfois toutes les 15 à 20 minutes, avec des volumes très faibles. Il peut s’accompagner de brûlures, de fuites urinaires, ou simplement d’un besoin constant d’anticiper ses déplacements.
Dans les cas bénins, ce phénomène est lié à une consommation excessive d’eau ou à un trouble passager de l’absorption des liquides. Mais dans d’autres cas, la cause est une hypersensibilité vésicale, qui rend la vessie moins tolérante au remplissage.
Qui est concerné par ce trouble urinaire ?
Certaines populations sont davantage touchées par ce type de trouble. Les femmes de plus de 40 ans, par exemple, présentent plus souvent une hypersensibilité de la vessie. Les femmes enceintes aussi, notamment au troisième trimestre, en raison de la pression exercée par l’utérus et des modifications hormonales.
Chez les hommes de plus de 50 ans, une envie fréquente d’uriner la nuit peut être le signe d’une hypertrophie bénigne de la prostate, fréquente à cet âge.
Les pathologies à ne pas ignorer
Dans certains cas, uriner souvent peut cacher des problèmes de santé plus sérieux :
-
Une infection urinaire, souvent accompagnée de douleurs ou de brûlures.
-
Des calculs urinaires, responsables de fièvre, frissons et douleurs abdominales.
-
Un cancer de la vessie, avec présence possible de sang dans les urines et douleurs pelviennes.
-
Des troubles neurologiques comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou les AVC, pouvant affecter le contrôle de la vessie.
Pollakiurie ou polyurie : quelle différence ?
Attention à ne pas confondre la pollakiurie avec la polyurie. Cette dernière se traduit par des urines abondantes, dépassant 3 litres par jour, souvent en lien avec un diabète mal équilibré. L’organisme tente alors d’éliminer l’excès de sucre en produisant plus d’urine.