Pour la première fois, on a transfusé du sang de synthèse à des patients. Comment ce sang a-t-il été cultivé ? Quels sont les résultats ? On fait le point.
Cultiver des globules rouges
Les scientifiques sont désormais capables de cultiver des globules rouges à partir de quelques millilitres d’un donneur. Ils reproduisent les cellules sanguines en laboratoire pour créer des dizaines et des dizaines de litres. Une équipe de chercheurs de l’Université de Bristol en Angleterre vient d’injecter du sang artificiel avec succès à des volontaires.
Le sang de synthèse remplacera-t-il le « vrai » sang ?
Ce sang cultivé en laboratoire ne pourra pas remplacer le sang de donneur. Pour une raison simple : il coûte très cher. Or les médecins ont besoin de milliers de litres pour sauver des vies : hémorragies lors d’un accouchement, accidents de la route, leucémies, etc. Les dons de sang sont toujours nécessaires.
Qui pourra bénéficier de ce sang de laboratoire ?
Les personnes dont le groupe sanguin est rare pourront bénéficier de ce sang. Entre 700.000 et un million de Français sont concernés. Ce sang cultivé en laboratoire est de très bonne qualité, mettent en avant les chercheurs anglais.
Un espoir pour les maladies du sang
L’objectif de cet essai clinique était de trouver des alternatives aux traitements des patients souffrant de drépanocytose et de thalassémie, graves affections héréditaires touchant l’hémoglobine. L’hémoglobine est la protéine du sang qui transporte l’oxygène dans le corps. Le traitement de ces deux maladies nécessitent de fréquentes transfusions sanguines, ce qui pose problème lorsque le groupe sanguin du patient est rare.