Les sages-femmes en milieu hospitalier pourront bientôt pratiquer l’IVG instrumentale. L’expérimentation menée dans 26 établissements pilotes fut concluante. On vous en dit plus.
Rendre l’IVG plus accessible
Les sages-femmes seront autorisées à pratiquer l’IVG instrumentale dans les établissements de santé. Le décret publié le 14 décembre vise à lutter «contre les difficultés d’accès» à l’avortement dans certains territoires, a expliqué le gouvernement mardi 12 décembre.
IVG instrumentale jusqu’à 14 semaines de grossesse
Jusqu’à présent, seuls les médecins étaient habilités à effectuer une IVG instrumentale, opération chirurgicale. Désormais, les sages-femmes pourront aussi la pratiquer. Il s’agit d’aspirer l’embryon après dilation du col de l’utérus. Une opération réalisée en France sous anesthésie locale ou générale, jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée (dernières règles), soit 14 semaines de grossesse.
Un accompagnement complet par les sages-femmes
«Cela fait dix ans que je reçois des femmes en demande d’IVG en consultation et souvent les femmes me demandaient ‘Ce sera vous, le jour du bloc ?‘ Je suis très heureuse de pouvoir leur dire ‘Ce sera moi’ car il y a un accompagnement global», a témoigné Delphine Giraud au micro d’Europe 1. Elle est sage-femme coordinatrice de la Maison des femmes de la Pitié-Salpêtrière, établissement pilote.
Expérimentation concluante pendant un an
Cette nouvelle compétence des sages-femmes a été expérimentée pendant un peu plus d’un an dans 26 établissements pilotes. «Ça se passe bien partout où je vais», sur le terrain les professionnels «sont prêts», a affirmé à l’AFP la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard.