Certains stérilets augmentent le risque de dépression et de troubles de l’humeur, constate l’Agence du médicament. Quels sont les stérilets accusés ? Que faire si vous en portez un ?
Quels sont les stérilets accusés ?
Ce sont les stérilets qui contiennent le plus d’hormones qui présenteraient le plus de risques de troubles dépressifs. Un risque jugé «faible» selon l’Agence nationale du médicament (ANSM) dans une étude publiée le 14 février. Les deux stérilets hormonaux les plus dosés – à 52 mg de lévonorgestrel – sont le Mirena et le Donasert. Les deux autres, le Kyleena et le Jaydess, sont moins dosés (19,5 mg et 13,5 mg). Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Journal of the American Medical Association (Jama Network).
13% de risque supplémentaire
L’étude montre que les femmes porteuses d’un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque légèrement augmenté d’utilisation d’antidépresseurs (+13%). Ce risque a été constaté dans les deux années suivant la pose du DIU, par rapport à un DIU moins dosé en progestatif. Aucune augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques n’a été identifiée.
300 000 françaises ont un stérilet hormonal
En 2020, environ 300 000 femmes étaient en France sous stérilet hormonal. Le dispositif intra-utérin (DIU), connu aussi sous le nom de «stérilet», fait partie des méthodes contraceptives. Sa durée d’action est de cinq ans. Le DIU diffuse localement du lévonorgestrel, l’ hormone progestative de synthèse qui épaissit la glaire cervicale entre le vagin et l’utérus. Cet épaississement bloque ensuite le passage des spermatozoïdes et assure la contraception.
Que faut-il faire si vous êtes concerné ?
Les femmes qui ont l’un de ces DIU n’ont pas à s’inquiéter car le risque est très faible. Elles peuvent en discuter avec leur sage-femme ou leur médecin gynécologue. «Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d’apporter une information supplémentaire et d’améliorer l’échange entre le praticien et la patiente», a expliqué à l’AFP Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l’ASNM.