La technologie moderne et ses écrans ont envahi notre quotidien, changeant radicalement nos modes de vie. Si ces avancées nous offrent de nombreux avantages, elles posent également des défis inédits, surtout lorsqu’il s’agit du développement des tout-petits. Une étude récente apporte un éclairage préoccupant sur l’impact des écrans sur les bébés de moins de deux ans, et mérite notre attention particulière.
L’étude et ses découvertes
Publiée le 8 janvier dans une revue de pédiatrie de renom, cette recherche s’est intéressée à l’incidence d’une consommation excessive des écrans chez les enfants en bas âge. Entre 2011 et 2014, 1471 nourrissons ont été observés pour cette étude. Les résultats montrent qu’un bébé exposé à la télévision ou des DVD dès 18 mois pourrait encourir des retards significatifs dans son développement. Les scientifiques notes aussi que les enfants qui avaient l’habitude de regarder des écrans à 12 mois présentaient deux fois plus de risques de souffrir de déficiences sensorielles par rapport à ceux non exposés. Ces déficiences incluent des difficultés à réagir normalement aux stimuli tels que les bruits, la lumière ou le toucher.
Conséquences sur la communication et la motricité
À 36 mois, les chercheurs ont constaté des retards dans la communication, la motricité fine, ainsi que dans la capacité à résoudre des problèmes chez les jeunes enfants ayant passé trop de temps devant les écrans. De surcroît, à 18 mois, chaque heure supplémentaire passée devant un écran quotidiennement augmentait de 23% le risque de rencontrer des problèmes de comportement, notamment pour reconnaître leur prénom quand on les appelle.
Corrélation avec les troubles du spectre autistique
Les auteurs de cette recherche ont aussi mis en évidence que les troubles observés chez ces enfants pouvaient présenter des similitudes avec ceux du spectre autistique. À 24 mois, le facteurs augmentant les probabilités de rechercher des sensations fortes et d’avoir une sensibilité sensorielle accrue étaient associés au temps passé devant un écran.
Assurément, ces données alertent sur l’importance de modérer l’accès aux écrans afin de préserver l’éveil et la santé des jeunes générations, un enjeu primordial à l’ère du numérique dominante.