Un malade chronique sur deux a des difficultés d’accès aux soins, dénonce un collectif d’associations de patients. Consultations reportées, prise en charge dégradée ou difficultés à obtenir un rendez-vous, la liste des griefs est longue.
L’alerte du collectif Action Patients
En septembre dernier, plusieurs associations de malades chroniques se sont rassemblées en un collectif : Action Patients. Ce collectif a mené une enquête auprès de 1 705 patients ou aidants et 309 soignants. Des patients insuffisants rénaux ou dialysés, souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA), d’un cancer ou d’une mucoviscidose. 49% des patients déclarent rencontrer des difficultés d’accès aux soins sur les 12 derniers mois.
Délais anormalement longs
Les patients interrogés citent leur difficulté à accéder à des examens diagnostiques (19 %) et à des consultations de suivi (14 %). D’autres pointent les reports de soins (15 %) et les délais anormalement longs pour une première consultation (14 %) comme obstacles à leur prise en charge.
Impact sur leur santé physique et mentale
Une large majorité des patients estime que ces embûches à leur accès aux soins ont eu un impact sur leur santé physique (plus de 62 %) et psychologique (81 %) ou sur celle de leurs proches. 44 % des patients interrogés se déclarent assez, voire très inquiets pour la prise en charge de leur maladie.
Une prise en chargé dégradée à cause du manque de soignants
L’enquête d’Action patients inclut les soignants. Ces derniers constatent une prise en charge dégradée pour 85% d’entre eux. Plus grave : cette dégradation de prise en charge s’est traduite par une perte de chance pour 75 % des soignants. Huit soignants sur dix pointent du doigt le «manque d’infirmiers ou autres personnels soignants».
Un commentaire
Pendant de nombreuses années, la médecine française a souffert du « numerus clausus » responsable de l’insuffisance en nombre de médecins aujourd’hui. La pente est difficile à remonter et il faudra encore de nombreuses années pour que la France bénéficie d’un nombre de médecins correct. En outre pour ce qui concerne la médecine libérale, 25 euros la consultation, est-ce vraiment attractif ? Financièrement il est plus rentable d’être électricien ou plombier, pour ne citer que ces 2 exemples, pour gagner sa vie, bien plus vite et mieux qu’un généraliste en ville qui a fait 7 ans d’études. En outre obliger les jeunes médecins (ou internes de 4ème année à aller pratiquer la médecine dans des « déserts médicaux » non choisis par eux, lors d’une 4ème année crée juste pour cela, n’incite pas des jeunes à s’engager dans la profession ! Que les politiques paient pour leur erreur et non pas les jeunes médecins ! Pour ce qui concerne les médecins hospitaliers, la carrière, surtout du point de vue financier, n’est pas du tout attractive. Sans parler des contraintes administratives de plus en plus tatillonnes et consommatrices de temps. Sans parler aussi de l’invasion des hôpitaux par un personnel administratif le plus en plus inutile, voire nuisible. Ce sont les médecins, infirmières, sages-femmes etc qui soignent et non pas ce cancer invasif administratif qui tue l’hôpital : l faudrait en dégager au moins les 3/4. Et quant aux infirmières et autres soignant(e)s: quand leurs études seront gratuites et les paies à la hauteur de ce qui leur est dû et quand ils/elles seront en quantité suffisante pour ne pas être à jeter au bout de 10 ans, ça ira mieux.