Des chercheurs américains ont testé un spray nasal à la kétamine contre les migraines chroniques. La kétamine est un anesthésique à action très rapide. Les résultats sont prometteurs.
A quoi sert la kétamine ?
La kétamine est un anesthésique à action rapide connue depuis 1962. La kétamine par voie nasale n’est pas nouvelle. Elle est autorisée sur le marché américain et européen depuis 2019. Toutefois, elle est indiquée comme traitement des épisodes dépressifs résistants. La kétamine possède également des propriétés antalgiques, «prescrite dans la prévention des douleurs péri-opératoires, ainsi que dans le traitement des douleurs neuropathiques chroniques rebelles», précise le site Le Vidal.
La kétamine pour soulager les migraines chroniques
Une nouvelle étude publiée dans la revue Regional Anesthesia & Pain Medicine, constate l’efficacité du spray nasal à la kétamine dans le traitement des migraines chroniques. On parle de migraine chronique quand la migraine dure plus de 15 jours par mois, souligne l’Assurance Maladie. En janvier 2020, 169 personnes ont été inclus dans l‘étude américaine. 80 % sont des de femmes d’âge moyen de 44 ans. La plupart d’entre elles ont déclaré souffrir de maux de tête quotidiens (67,5 %).
Spray nasal à la kétamine «très efficace»
Selon les résultats de l’étude, 49% des participants ont déclaré que le spray était «très efficace». 39,5% l’ont trouvé «assez efficace». Plus d’un tiers (35,5 %) ont déclaré que leur qualité de vie était «bien meilleure».
Risque de dépendance à la kétamine
Comme dans le traitement contre la dépression, le spray nasal à la kétamine contre les migraines chroniques est utilisé en association avec d’autres traitements. C’est pourquoi les résultats d’efficacité sont à nuancer. Il est difficile d’évaluer le bénéfice thérapeutique du spray seul. Autre bémol : le risque de dépendance. «Les cliniciens ne devraient envisager l’utilisation d’un médicament potentiellement addictif tel que la kétamine que pour les patients migraineux souffrant d’un handicap important», soulignent les chercheurs américains.
Source : Regional Anesthesia & Pain Medicine