Chaque été, le même constat : autour d’une table, certaines personnes semblent constamment harcelées par les moustiques tandis que d’autres restent miraculeusement épargnées. Cette inégalité face aux piqûres n’est pas due au hasard, mais repose sur des fondements scientifiques bien établis qui déterminent notre attractivité auprès de ces insectes hématophages.
Le groupe sanguin, facteur déterminant
Les recherches scientifiques ont mis en évidence une corrélation significative entre notre groupe sanguin et l’intérêt que nous portent les moustiques.
Les personnes du groupe O sont particulièrement défavorisées, étant piquées deux fois plus fréquemment que celles du groupe A. Quant aux individus du groupe B, ils se situent dans une position intermédiaire.
Cette préférence marquée a été confirmée spécifiquement pour le moustique tigre lors d’une étude japonaise, renforçant la théorie selon laquelle notre patrimoine génétique influence directement notre attractivité.
Les signaux chimiques qui nous trahissent
Le cocktail d’odeurs qui nous identifie
Plusieurs composés chimiques émis par notre corps fonctionnent comme de véritables balises pour les moustiques en quête de repas sanguin.
Le dioxyde de carbone que nous expirons constitue le premier signal d’alerte. Plus nous en produisons, plus nous risquons d’attirer leur attention. L’acide lactique présent dans notre sueur représente également un puissant attractif pour ces insectes.
Nos odeurs corporelles, largement déterminées par notre génétique, jouent un rôle crucial. Une étude publiée en 2015 a d’ailleurs démontré que l’attractivité aux moustiques est une caractéristique héritable, transmise de génération en génération.
Idées reçues et fausses croyances
Contrairement aux croyances populaires, les moustiques ne sont nullement attirés par le « sang sucré ». Cette notion relève du mythe et non de la science. De même, consommer de l’ail ou s’exposer à la lumière n’influence pas leur comportement.
En revanche, l’utilisation de savons peut modifier significativement notre signature olfactive. Plus surprenant encore, certaines fragrances végétales peuvent paradoxalement augmenter notre attractivité au lieu de repousser ces insectes.
Solutions efficaces : au-delà des remèdes de grand-mère
Les répulsifs qui fonctionnent réellement
Face à l’inefficacité relative de nombreux produits commercialisés, la Haute Autorité de santé a identifié quatre principes actifs véritablement efficaces :
– DEET
– IR 3535
– Picaridine
– PMD RDO
À ce sujet, « Il faut retenir le nom de ces molécules pour acheter des produits efficaces », conseille Stéphane Robert, fondateur du site Vigilance-moustiques.
Les solutions alternatives comme la citronnelle, les huiles essentielles ou les bracelets anti-moustiques offrent une protection limitée, insuffisante dans les zones à forte densité de moustiques.
Mesures préventives complémentaires
Pour réduire les risques de piqûres, plusieurs actions préventives s’avèrent particulièrement utiles :
– Supprimer systématiquement les eaux stagnantes autour de votre
habitation
– Privilégier des vêtements amples, couvrants et de couleur
claire
– Installer des moustiquaires aux fenêtres et autour des lits
Ces mesures, combinées à l’utilisation de répulsifs efficaces, constituent la meilleure stratégie pour limiter les désagréments causés par les moustiques, particulièrement pour les personnes naturellement plus attractives.