Les services pédiatriques sont saturés face à l’épidémie de bronchiolite. Le gouvernement vient d’annoncer «un plan d’action immédiat». Qu’est-ce qui va changer pour les familles ? On fait le point.
Davantage de soignants… en théorie
Depuis plusieurs semaines, les soignants tirent la sonnette d’alarme : les services pédiatriques hospitaliers sont saturés par l’épidémie de bronchiolite. La solution du gouvernement : déclencher un plan blanc «pour rappeler du personnel supplémentaire» en débloquant 150 millions d’euros. Les services hospitaliers devraient ainsi obtenir des renforts dans les équipes de soignants pour une meilleure prise en charge des bébés et enfants. En théorie du moins.
Deux freins concrets
L’annonce du plan blanc risque de rencontrer deux freins sur le terrain :
- Trouver du personnel soignant qualifié et disponible, comme l’a évoqué le ministre de la Santé, François Braun sur le plateau de BFM dimanche 23 octobre.
- L’épuisement des soignants. Car le plan blanc implique la suppression des congés et une plus forte mobilité des soignants, déjà très sollicités depuis la crise sanitaire.
Est-ce vraiment une urgence ?
Le ministre de la Santé a rappelé aux parents de ne pas engorger inutilement les urgences pédiatriques. «Bien entendu nous allons prendre en charge tous les enfants qui nécessitent d’aller à l’hôpital mais il faut nous aider en évitant d’aller à l’hôpital quand ce n’est pas nécessaire», a rappelé le ministre de la Santé.
Pas de vrai changement pour l’hôpital…
Finalement, le plan blanc annoncé par le gouvernement va changer peu de choses sur le long terme… C’est ce que regrette Mélodie Aubart au micro de France info. Elle est neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris : «ça ne nous convient pas, parce que le plan blanc c’est un plan qu’on déclenche quand il y a une catastrophe sanitaire.» Et de rajouter : «depuis trois ans, il est déclenché tous les ans, ce qui montre bien l’état de notre système de santé.»