La pénurie de Doliprane perdure depuis plusieurs mois. Le problème n’est toujours pas réglé. La forme pédiatrique en sirop est particulièrement touchée. Quelles sont les raisons de cette pénurie ?
Parents inquiets face à la rupture de stock
Depuis des mois, les pharmaciens et les pédiatres tirent la sonnette d’alarme face à la tension d’approvisionnement de Doliprane sous ses formes pédiatriques. Ce que confirme le président de l’Union de syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) auprès de France info : «une tension d’approvisionnement qui aujourd’hui se transforme en pénurie». En novembre dernier, le ministre de la Santé avait déjà reconnu des «tensions sur les stocks de médicament», dans l’émission Le Grand Jury RTL en assurant que tout serait réglé dans les prochaines semaines…
Un médicament fabriqué en France
La forme pédiatrique du Doliprane en sirop est produite par le français Sanofi. Une porte-parole du laboratoire a déclaré au journal toulousain La Dépêche du Midi que «toutes les formes de la gamme Doliprane restent ouvertes à la commande».
Mouvement sociaux chez Sanofi
Autre son de cloche de Pierre-Olivier Variot, du syndicat USPO. «Il y a aussi des mouvements sociaux chez Sanofi qui font que les camions ne partent pas et ne peuvent pas livrer les pharmacies. Et puis on a aussi des tensions sur le flacon de verre. On n’est pas suffisamment approvisionnés pour pouvoir fabriquer des flacons», explique-t-il au micro de France info.
Trop de prescriptions ?
Les pharmaciens ne peuvent pas vendre plus de deux boîtes de paracétamol sans ordonnance. Par ailleurs, les médecins sont appelés à prescrire du Doliprane seulement en cas de besoin. Pour limiter la consommation de ce médicament, l’Agence du médicament recommande une posologie de trois prises par jour toutes les huit heures contre quatre prises par jour toutes les six heures.
Que faire s’il n’y a plus de doliprane enfant en pharmacie ?
«On a la possibilité, en fonction du poids de l’enfant, de basculer sur des formes réservées à l’adulte ou sur des sachets, ce qui permet de pouvoir combler le manque», fait remarquer Pierre-Olivier Variot. Autre possibilité : celle de l’ADVIL ou de l’Aspégic nourrisson, «si l’enfant ne présente pas de contre-indication à prendre ce médicament », nuance le pharmacien.