Les pharmaciens alertent sur les pénuries de médicaments qui se poursuivent et touchent de plus en plus de produits. En plus du doliprane en sirop pour les enfants, d’autres médicaments sont en situation de pénurie. Découvrez lesquels.
Pénurie de paracétamol pour enfants
Depuis début janvier, les formes pédiatriques de paracétamol sont difficiles à trouver en pharmacie. Cela concerne deux formes : le sirop et le suppositoire. Le paracétamol pour adultes est en tension d’approvisionnement mais en pénurie. Toutefois, les pharmaciens sont limités à délivrer deux boîtes maximum par patient.
L’antibiotique le plus vendu en France en pénurie
L’amoxicilline est l’antibiotique le plus prescrit en France contre les otites, les infections urinaires ou les angines par exemple. Face à la rupture de stock, l’agence du médicament a autorisé une quarantaine de pharmacies à conditionner ce médicament. La matière première de ce médicament est disponible en poudre. Mais elle n’est pas conditionnée. Plusieurs pharmacies, volontaires, mettent en gélule ou en sachet le médicament pour répondre à la forte demande. Une solution temporaire.
Quels autres médicaments sont concernés ?
Plusieurs médicaments sont en rupture d’approvisionnement. Cela signifie qu’ils peuvent être indisponibles plus de 72 heures pour les patients. Ce sont, par exemple, des antiépileptiques ou des antiparkinsoniens, des médicaments dans la prise en charge de l’AVC.
300 médicaments en rupture
La pharmacie du CHU (hôpital) de Grenoble témoigne d’une rupture de 300 médicaments sur les 2.500 références dans le journal Le Monde. Les pharmaciens hospitaliers doivent alors trouver des solutions : « privilégier des formes injectables si les gélules manquent, procéder à des dilutions ou encore préparer soi-même des formulations, avec les problèmes d’autorisation que cela pose», rapporte le quotidien.
Pourquoi une telle pénurie ?
La grande majorité des principes actifs de nos médicaments viennent de Chine et de l’Inde. Avec la pandémie en Chine, les usines qui fabriquent ces principes actifs sont à l’arrêt ou en forte baisse de production. Autre raison : la guerre en Ukraine. En effet, le pays est un gros producteur d’aluminium, de carton et de verre qui servent à conditionner les médicaments.
Pourquoi est-ce dangereux ?
L’association France Assos Santé a mené une enquête en 2019. Un quart des répondants ont déjà été confrontés à une pénurie. Une personne sur huit a été contrainte de reporter son traitement, de le modifier, voire d’y renoncer.