En France, chaque année, entre 7 000 et 10 000 enfants seraient victimes de prostitution, une évaluation en dessous de la réalité considère le ministère de la Santé. Qui sont ces jeunes victimes ? Quels signes peuvent nous alerter en tant que parent ?
Tous les milieux sociaux sont concernés
Entre 7 000 et 10 000 enfants et adolescents seraient victimes de prostitution chaque année en France. Le gouvernement vient de lancer la première campagne de sensibilisation. D’autant plus que la prostitution des mineurs est en augmentation en France et touche tous les milieux sociaux. Ce spot vidéo est diffusé à la fois à la tv et sur les réseaux sociaux.
Qui sont les victimes de la prostitution ?
Les victimes sont en majorité des jeunes Françaises, de 13 à 17 ans, souvent en rupture familiale. Elles ne sont pas toujours issues de milieux défavorisés. «Aucun parcours prostitutionnel ne se ressemble» souligne le rapport du Centre de victimologie pour mineurs. Toutefois, certains points sont communs : fugues, carences affectives, motivations financières.
Quels sont les signes à repérer ?
Les jeunes victimes peuvent présenter :
- Des traumatismes physiques: ecchymoses, cicatrices, tatouages, automutilations.
- Des addictions : drogues, alcool, médicaments.
- Un isolement social.
- Des demandes régulières de dépistages d’infection sexuellement transmissible.
- Une hygiène inhabituelle : douches très fréquentes ou absence de toilette quotidienne.
- Un rapport au corps inadapté à leur âge : langage cru, évocation de relations sexuelles dégradantes sur un ton différent.
Que faire en cas de doute ?
Rappeler aux victimes le numéro 119 – Enfance en danger. Les proches, en cas de doute, peuvent faire un signalement au procureur de la République. Ils peuvent également contacter les services du département :
- aide sociale à l’enfance.
- cellule de recueil des informations préoccupantes.
- associations spécialisées locales.
Un commentaire
silence sur la prostitution masculine des mineurs qui représente 15 % de la prostitution adolescente. Sans doute parce que les garçons » du trottoir » , exceptés ceux en situation irrégulière, sont à 85 % accompagnés par l’ASE…