L’infertilité concerne aujourd’hui un couple sur quatre. La gouvernement lance un « grand plan » contre l’infertilité. Mais à quel moment un couple est dit infertile ? Pourquoi la qualité du sperme diminue-t-elle ?
12 mois sans grossesse
A quel moment les médecins parlent-ils d’infertilité pour un couple ? Un couple est infertile après un minimum de 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés. Selon les données de France 3 Franche Comté, 3,3 millions de Français étaient directement touchés par l’infertilité en 2022.
Les Français sont-ils davantage infertiles ?
Oui, répondent les spécialistes. «C’est un fait, l‘infertilité augmente» déclare à France 3 le Dr Oxana Blagosklonov. Elle est responsable du centre d’Assistance médicalisée à la procréation (AMP) du CHU de Besançon. «Rien que dans mon centre, on fait en moyenne 500 tentatives de fécondation in vitro par an». Et d’ajouter : «on gère également 100-150 demandes de prise en charge avec dons de gamètes par an, contre vingt ces dernières années.»
A 35 ans, des ovules déjà « vieux »
Aujourd’hui, pour des raisons sociaux-économiques, les femmes sont enceintes plus tard, en moyenne à l’âge de 31 ans selon le dernier rapport de l’Ined. Or passé l’âge de 35 ans, la qualité des ovules est moindre, c’est une réalité biologique. Certes, il est toujours possible de tomber enceinte jusqu’à l’âge de la ménopause (51 ans en moyenne) mais les chances de procréer diminuent fortement.
Les femmes sont peu informées de cette « deadline »
Peu de femmes sont informées que passées l’âge de 35 ans, leurs chances d’avoir un enfant diminuent beaucoup. Clara*, 41 ans, a eu son premier enfant l’année dernière grâce à une FIV. «Si j’avais su que mes chances d’avoir avoir un enfant baissaient autant avec l’âge, j’aurais congelé mes ovocytes à l’âge de 20 ou 25 ans car je savais que je voulais faire carrière et que je n’aurais pas d’enfants tout de suite».
La qualité du sperme en baisse
D’un autre côté, « la qualité du sperme chez les hommes est en chute libre», fait remarquer le Dr Anne Mendel au micro de France 3 Franche Comté. Elle est, gynécologue-obstétricienne à Besançon. Pour elle, les raisons de cette baisse qualitative sont environnementales : «l’exposition accrue à la pollution, aux perturbateurs endocriniens, ont un effet sur l’action du probiote.»
*le prénom a été changé