Des chercheurs affirment que certaines activités peuvent permettre de retarder voire de ralentir le vieillissement physique. Une nouvelle étude américaine a mis en lumière une activité en particulier. Laquelle ?
Et si retarder le vieillissement physique ne passait pas seulement par des activités sportives ou des régimes alimentaires sains, mais aussi par des tâches bénévoles ? Une étude récente a identifié une pratique qui aiderait à freiner les mécanismes biologiques du vieillissement.
Cette nouvelle recherche de l’Université de Washington, aux États-Unis, publiée dans le journal « Social Science & Medicine« , explore l’impact du bénévolat sur le vieillissement biologique et les maladies chroniques liées à l’âge. Les résultats révèlent un lien significatif entre le don de temps pour aider les autres et le ralentissement de l’âge épigénétique, un indicateur clé de l’état de santé.
Le bénévolat vous fait vieillir moins rapidement
La présente étude vise à explorer la corrélation entre la fréquence des activités bénévoles et le vieillissement biologique, tel que mesuré par l’accélération épigénétique de l’âge.
Pour mener à bien cette cohorte, les chercheurs ont utilisé les données de Health and Retirement Study, une étude incluant plus de 2 600 participants âgés de 62 ans et plus. Ces données, recueillies entre 2012 et 2016, comprenaient des informations sur la fréquence du bénévolat, le statut professionnel (retraité ou actif) et des mesures avancées de l’âge épigénétique basées sur des marqueurs d’ADN.
Les résultats montrent que le bénévolat, même à un rythme modéré, est lié à un ralentissement de l’âge épigénétique, avec des effets significatifs sur les mesures de méthylation de l’ADN. L’âge épigénétique est calculé grâce à des “horloges biologiques” indiquant la vitesse à laquelle une personne vieillit au niveau cellulaire.
4 heures de bénévolat par semaine était associé à la plus grande réduction de l’accélération de l’âge
En effet, les scientifiques ont constaté que faire plus de 200 heures de bénévolat par an — soit en moyenne plus de 4 heures par semaine — était associé à la plus grande réduction de l’accélération de l’âge. Ce type d’activité régulière offre, bien évidemment, une ‘dose’ plus élevée d’interactions sociales et physiques.
Ces effets étaient moins prononcés chez les participants encore actifs professionnellement (1 à 49 heures par an) en raison de contraintes liées à leur travail. Les retraités, contrairement aux actifs, tirent un avantage accru des interactions sociales que le bénévolat apporte.