Selon une récente étude, les personnes actives physiquement ont une résistance à la douleur plus élevée. Comment est-ce possible ?
Plonger la main dans une eau à 3°C
Une équipe norvégienne de l’hôpital de Tromso, a analysé les données de 10 732 personnes sur deux périodes, en 2007-2008 et en 2015-2016. Pour mesurer leur résistance à la douleur, les participants plongeaient leur main dans de l’eau maintenue à 3 °C, aussi longtemps que possible. Le temps maximal de tolérance était de 120 secondes.
Activité physique et résistance
Selon les résultats de cette étude publiée le 24 mai dans la revue scientifique PLOS One, les personnes physiquement actives ont une résistance à la douleur plus élevée que ceux qui sont sédentaires. Par ailleurs, la résistance augmente pour les volontaires qui ont augmenté leur niveau d’activité au cours du suivi entre 2007-2008 et 2015-2026.
Comment l’activité physique réduit la sensation de douleur ?
L’activité physique réduirait au sein de la moelle épinière l’efficacité de certains récepteurs « spécialisés » dans la douleur. De plus, on sait aujourd’hui que l’activité physique stimule la production d’endorphines. Les endomorphines ont un effet analgésique comme la morphine : elles diminuent la sensation de douleur.
Activité physique adaptée
«Ces résultats plaident en faveur d’une augmentation des niveaux d’activité physique en tant que voie non médicamenteuse pour réduire ou prévenir la douleur chronique», concluent les chercheurs. C’est la piste de l’activité physique adaptée. Elle est pilotée par un enseignant spécialisé et commence, doucement, à être connue. L’activité physique adaptée est prescrite par le médecin traitant ou spécialisé.
Source : Plos One