Saviez-vous qu’un mariage stressant avait une répercussion sur la santé cardiaque ? C’est la conclusion très sérieuse d’une étude de l’association américaine pour le cœur. On vous en dit plus.
Un mariage stressant n’aide pas…
Un relation de couple trop stressante n’aide à pas à récupérer après un infarctus aigu du myocarde, a expliqué les cardiologues américains lors du congrès annuel de l’American Heart Association. C’est la première étude à se pencher sur le rôle du stress conjugal sur la récupération cardiaque.
Les volontaires âgés de 47 ans en moyenne
Les chercheurs américains ont étudié l’impact du stress conjugal sur la bonne récupération cardiaque auprès de 1 593 adultes. Tous avaient été hospitalisés pour une crise cardiaque et inscrits à une cohorte appelée VIRGO, entre 2008 et 2012. Âgés en moyenne de 47 ans, tous les participants étaient mariés ou en couple lors de leur crise cardiaque. Plus de deux tiers d’entre eux étaient des femmes.
Qualité de vie affective et sexuelle
Les volontaires renseignaient leur niveau de stress conjugal à l’aide d’un questionnaire. Celui-ci reprenait 17 points de l’échelle de stress conjugal de Stockholm, échelle de mesure testée chez des patients cardiaques en Suède. Les volontaires jugeaient la qualité de la relation affective et sexuelle. A partir de leurs réponses, les participants étaient classés en trois groupes : stress conjugal absent ou léger, stress conjugal modéré, et stress conjugal sévère.
Réadmission à l’hôpital augmentée de 50 %
Durant un an, les scientifiques ont évalué le lien entre la santé physique des participants et leurs activités quotidiennes, leurs douleurs corporelles et la perception de leur santé. Les personnes faisant état d’un stress conjugal sévère ont :
- une qualité de vie inférieure à celle des autres participants ;
- un risque de signaler des douleurs thoraciques accru de 67% par rapport à celles et ceux subissant un stress conjugal léger,
- une probabilité de réadmission à l’hôpital augmentée de 50%.
Mieux accompagner les patients après un infarctus
Pour les chercheurs, ces résultats doivent être pris en compte dans l’accompagnement post-infarctus. «Les professionnels de santé doivent être conscients des facteurs personnels qui peuvent contribuer à la récupération cardiaque et se concentrer sur l’orientation des patients vers des ressources qui aident à gérer et à réduire leur niveau de stress», a commenté Cenjing Zhu, principale auteure de l’étude.