Le dernier rapport sur la qualité de l’eau potable de l’Anses est alarmant. Un tiers de l’eau potable est contaminée par des résidus de chlorothalonil. Que sait-on de ce pesticide ?
Scandale de l’eau potable contaminée
Le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) révèle qu’un tiers de l’eau potable serait non conforme à la réglementation. En cause ? Des résidus d’un pesticide. Le chlorothalonil. L’Anses, dans un rapport publié le 6 avril, confirme la présence quasi généralisée de résidus de ce pesticide nommé R471811. Des résidus présents à la fois dans les eaux de surface et celles souterraines.
Que sait-on sur ce pesticide ?
Le chlorothalonil est un fongicide commercialisé par le géant de l’agrochimie Syngenta. Il est utilisé depuis 1970 pour éliminer le développement de champignons parasites sur les cultures. En 2019, L’Europe l’interdit, classé comme «cancérigène probable». La France l’interdit en 2020.
Pourquoi découvre-t-on cette pollution seulement maintenant ?
Les résidus de ce pesticide ne faisait pas partie de la liste des éléments polluants recherchés car «les laboratoires agréés n’étant pas tous capables de le mesurer», précise l’article du Monde. Et d’ajouter : «certaines eaux embouteillées ne seraient pas épargnées». «Les eaux de surface, qui forment 97 % de nos ressources, la Seine, la Marne et l’Oise, sont toutes contaminées», précise Sylvie Thibert, interrogée par Le Monde. Elle est chargée de la gestion des risques sanitaires au Syndicat des Eaux d’Île-de-France.
L’Alerte vient de Suisse
Dans un article de juillet 2020, La Tribune de Genève alertait déjà sur le taux préoccupant de résidus de chlorothalonil dans 60 % des captages du Plateau suisse – la région qui concentre les deux tiers de la population du pays. Le journal relayait les travaux de Karin Kiefer, chercheuse à l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques, publiés en 2019 et 2020.
Source : rapport de l’Anses