Le vieillissement cérébral s’accompagne souvent d’une diminution plus ou moins importante des performances cognitives et des réserves fonctionnelles. Cette pathologie devient un problème de santé publique avec un coût économique et familial élevé.
Selon des chercheurs espagnols, il existe des facteurs qui peuvent augmenter les chances de protéger son cerveau du vieillissement. En savoir plus.
Au niveau mondial, la proportion des plus de 65 ans devrait se situer autour des 16% d’ici à 2050, selon The United Nations. Il faut donc étudier comment permettre aux personnes de vieillir en bonne santé. La démence des fonctions cognitives constitue l’un des principaux facteurs de perte d’adaptation et d’autonomie chez les personnes âgées. De ce fait, les recherches ne cessent d’évoluer pour limiter les risques de développer des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson…
Toutefois, certaines personnes de plus de 70 ans conservent une bonne réserve cognitive, on les appelle des “super-seniors”. Selon une étude faite par une équipe de chercheurs Espagnols, à l’Université polytechnique de Madrid, l’activité physique, le sommeil ou la pratique de la musique pourraient contribuer à cette longévité. Les résultats ont été publiés dans The Lancet Health Longevity.
1. La différence entre les “super-seniors” et les seniors
Les capacités cognitives diminuent avec l’âge. Cependant, les « super-seniors » peuvent arriver à la fin de leur vie avec des fonctions mémorielles comparables à celles des personnes plus jeunes de 30 ans.
Pour mener cette étude observationnelle, les scientifiques ont cherché à identifier les facteurs démographiques, cliniques et liés au mode de vie de 121 personnes, dont 55 personnes ayant une mémoire « typique » pour leur âge (82 ans en moyenne) et 66 personnes définies comme des « super-agers ». Ils ont trouvé que les participants répondant au profil de “super-senior” avaient un volume de matière grise plus élevé dans le cerveau antérieur, partie liée à la mémoire et à la mobilité.
Les chercheurs confirment que les “super-seniors” avaient un déclin cognitif retardé de 5 ans par rapport aux personnes âgées typiques. L’utilisation de l’apprentissage automatique a montré qu’une vitesse de déplacement plus élevée et une meilleure santé mentale, étaient les deux événements les plus marquants chez les super-seniors.
2. Le secret pour un cerveau qui ne vieillit pas
Le docteur Bryan Strange, de l’Université polytechnique de Madrid – estime que les participants “super-seniors” étaient très réactifs et faisaient plus d’activités physiques telles que faire de la marche à pieds, du jardinage, monter les escaliers, jouer d’un instrument de musique. Ces activités permettent de lutter contre la sédentarité, l’obésité et améliorent la circulation sanguine. En plus, les chercheurs confirment que les “super-seniors” disaient qu’ils étaient satisfaits de leur sommeil qu’ils faisaient depuis l’âge de 40 ans.