«Nous pouvons pratiquer avec plus de délicatesse», affirme le Dr Amina Yamgnane médecin gynécologue qui brise le tabou des violences gynécologiques.
Prendre soin des femmes
Depuis quelques années, le sujet des violences gynécologiques est plus visible depuis le rapport de 2018 du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes. Mais le sujet reste encore tabou. Interrogée par Franceinfo le 26 mars dernier, le Dr Amina Yamgnane, rappelle que «l’abus dans les soins concerne environ 20% des femmes qui ont l’occasion de consulter». Un chiffre toujours actuel.
C’est quoi des violences gynécologiques ?
La gynécologue, au micro de la radio d’informations, explique que les «violences gynécologiques et obstétricales ne se résument pas à la prédation sexuelle de quelques rares professionnels délinquants de la profession». Pour elle, il s’agit plutôt «de négligences dans les soins, de chantages, d’insultes, de menaces.» Et de préciser «le gros des abus est des négligences et le défaut du recueil de consentement».
En parler avec son médecin/sage-femme
En cas de gêne face à un frottis ou une palpation des seins par exemple ou d’un désaccord (sur l’acte de l’épisiotomie en cas d’accouchement), parlez-en à votre médecin ou votre sage-femme. Vous avez le droit aussi de l’arrêter pendant l’acte médical (par exemple le frottis a déjà commencé) si c’est douloureux ou trop inconfortable.
La relation de confiance avec le médecin
Lors d’une affaire en juin 2023, l’Ordre national des médecins avait rappelé que «les médecins ont le devoir de soigner chaque patient, dans une relation de confiance et avec le consentement de leur patient recueilli à chaque étape de la prise en charge médicale», relayait Le Parisien dans son édition du 2 juin 2023.