Entre 2020 et 2022, trois infections sexuellement transmissibles ont connu une forte hausse avec +110 %, +91 % pour deux d’entre elles. Ces IST sont-elles graves ? Qui est concerné ?
Le préservatif et le dépistage contre les IST
Contre les infections sexuellement transmissibles(IST), il n’y a pas beaucoup de boucliers : l’abstinence, les préservatifs (masculins ou féminins) et la digue dentaire. Il s’agit d’une feuille de latex qui protège lors d’un rapport de sexe oral : cunnilingus ou anulingus. Car les IST se transmettent aussi entre «fluide» et salive.
+ 16% de cas de chlamydia, IST silencieuse
La chlamydia est l’une de ces trois IST. Elle «peut se transmettre lors d’un rapport sexuel, qu’il y ait ou non pénétration», rappelle le site Questionsexualité. La chlamydia est le plus souvent asymptomatique, vous la transmettez sans savoir que vous êtes positif. «Seul le dépistage permet de vérifier que vous êtes infecté» explique QuestionSexualtité. Ce sont les jeunes de 16-24 ans les plus touchées, notamment les femmes.
+ 91% de gonocoques et +110% de syphilis
Entre 2020 et 2022 les infections à gonocoques ont augmenté de +91% et de +110% pour la syphilis. 77,7% des personnes infectées par le gonocoque sont des hommes, 22% sont âgée entre 15 et 25 ans et 20% entre 30 et 39 ans. La syphilis touche en grande majorité les hommes avec 90% des cas, dont 22,5% parmi les 50 ans et plus.
Plus de dépistages, moins de préservatifs
Les experts de Santé publique France qui ont mené cette étude expliquent que cette hausse est en partie due à une augmentation des dépistages. Mais cette hausse est surtout due à une baisse de l’usage du préservatif. «Je vois trop souvent des jeunes en couple depuis 2 ou 3 mois qui ont déjà eu des rapports non protégés sans s’être fait dépister», témoigne le Pr Nicolas Dupin au Figaro. Il est responsable du centre de santé sexuelle de l’Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris