Aller aux toilettes, surtout en dehors de chez soi, est un sujet qui embarrasse de nombreuses personnes. Que ce soit au travail ou dans des lieux publics, certains choisissent de se retenir par crainte des bruits ou des odeurs, voire à cause d’une véritable phobie. Pourtant, cette habitude, bien plus répandue qu’on ne le pense, peut avoir des conséquences néfastes sur la santé intestinale.
Cela peut perturber le processus normal de défécation
Certaines personnes évitent d’aller aux toilettes au travail ou dans des lieux publics, une habitude que des gastro-entérologues déconseillent fortement. Ce blocage, souvent dû à la crainte des bruits ou des odeurs, est parfois lié à une véritable phobie, appelée parcoprésie, aussi connue sous les termes de “poop shaming” ou “syndrome de la toilette phobique”. Elle se caractérise par une peur intense d’utiliser des toilettes publiques ou celles d’autrui. Face à cette gêne, beaucoup choisissent de se retenir d’aller à la selle, un réflexe qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé.
Le Dr Ritu Nahar, gastro-entérologue, auprès de Femme Actuelle, explique que « le fait de se retenir peut entraîner une constipation et des selles plus dures, ce qui rend leur évacuation plus difficile et inconfortable ». Cette habitude, si elle devient récurrente, pourrait provoquer des complications comme des hémorroïdes ou des fissures anales. En effet, selon le Dr Nahar, retenir ses selles trop longtemps peut les faire sécher dans le côlon, rendant leur expulsion plus douloureuse. Le gastro-entérologue Dr Rabia de Latour ajoute que ce comportement peut « perturber le processus normal de défécation », ce qui peut également entraîner une dysrégulation du transit.
Se rappeler que tout le monde y va
Le risque de développer des pathologies proctologiques augmente lorsqu’on force trop pour évacuer des selles dures. Le Dr Jean-Jacques Raynaud avertit que retarder le moment d’aller aux toilettes revient à « y aller à contretemps », ce qui augmente la pression sur les intestins, favorisant ainsi les hémorroïdes. Cela dit, se retenir de manière ponctuelle, comme lors d’un long trajet, « ne causera probablement pas de dommages », nuance le Dr Rabia de Latour, précisant que les risques surviennent principalement lorsque cette pratique devient régulière.
Surmonter cette gêne est essentiel pour préserver la santé intestinale, notamment au travail, où 44 % des salariés français admettent se retenir, selon une étude Ifop de 2022. Pour dédramatiser l’usage des toilettes en milieu professionnel, certains conseils incluent de se rappeler que tout le monde y va, utiliser un spray parfumé contre les odeurs, ou encore pratiquer des exercices de respiration pour gérer le stress. En Australie, une campagne récente du ministère de la Santé encourage même à normaliser le « caca au travail », pour briser ce tabou et préserver un bon transit.
Un commentaire
Encore une fois, le titre de l’article ne correspond pas à son contenu. C’est devenu une habitude chez La santé au quotidien.