Être malheureux ou éprouver de la solitude accélère le processus de vieillissement, bien plus que le tabagisme, selon une nouvelle étude. Une mauvaise santé mentale, endommage l’horloge biologique du corps, ce qui augmente aussi le risque de maladies.
Augmentation des risques de développement d’un Alzheimer
Le vieillissement serait accéléré chez les personnes ayant des antécédents d’accidents vasculaires cérébraux, de maladies hépatiques et pulmonaires, de tabagisme et chez les personnes ayant un état mental vulnérable. C’est ce que révèle une nouvelle étude, publiée dans la revue Aging-US. Mais selon cette dernière, se sentir seul, malheureux ou désespéré augmenterait l’âge biologique d’un patient, bien plus que la cigarette.
L’étude a été menée sur 12 000 adultes, en Chine. Ce sont les effets d’être seul, d’avoir un sommeil agité ou de se sentir malheureux qui ont été étudiés pour mesurer l’accélération du rythme du vieillissement. Les risques d’Alzheimer, de diabète et de maladies cardiaques, par exemple, sont ainsi augmentés. D’autres facteurs sont à prendre en compte, comme le fait d’être célibataire ou vivre dans une zone rurale, à cause du fait qu’il y ait moins de services médicaux à disponibilité.
Un lien entre vieillissement biologique et psychologique
« Nous démontrons que des facteurs psychologiques, tels que le fait de se sentir malheureux ou d’être seul, ajoutent jusqu’à un an et huit mois à l’âge biologique d’une personne », d’après les chercheurs de Deep Longevity. « Nous concluons que la composante psychologique ne doit pas être ignorée dans les études sur le vieillissement en raison de son impact significatif sur l’âge biologique, écrivent-ils encore.
C’est la première étude de cette ampleur sur ce que les chercheurs appellent « l’horloge du vieillissement ». Un titre qui fait le lien entre vieillissement biologique et psychologique. Les dommages moléculaires causés par une santé mentale s’accumulent et contribuent au développement de fragilités et de maladies graves. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce vieillissement peut-être facilement détecté, avant que cela n’entraîne des conséquences plus graves.
C’est ce qui pourrait permettre de créer des thérapies anti-âge individualisées à grande échelle. Cependant, ces dernières devront se concentrer « sur la santé mentale autant que sur la santé physique », concluent les chercheurs.