Les jeunes ont payé le prix fort de la crise sanitaire, alerte le psychiatre Michel Debout. Qui sont les publics les plus en souffrance ? Comment s’en sortent les adultes ?
Un Français sur 3 a eu des pensées suicidaires
62% des 18-24 ans déclarent avoir eu des pensées suicidaires depuis septembre 2021 contre 34% de la population totale. «Quand 6% de la population française (ce qui représente 3,5 millions de personnes) a déjà fait une tentative de suicide contre 3% il y a 20 ans, c’est très préoccupant et cela devrait interpeller les pouvoirs publics», estime Michel Debout au micro de France info. Il est l’auteur d’une nouvelle étude Ifop pour Fondation Jean-Jaurès sur le suicide et la santé mentale à la suite de la crise sanitaire.
Idées reçues sur les personnes les plus vulnérables
Ce sont les jeunes hommes les plus en souffrance. Ils sont 35% de jeunes hommes de moins de 35 ans à déclarer avoir eu des pensées suicidaires pendant la période de confinement. La proportion des jeunes femmes est de 20%.
Isolement et la précarité
L’étude fait le lien entre ces pensées suicidaires et «la précarité sociale, la pauvreté vécue à cet âge et l’isolement forcé». Le psychiatre en profite aussi pour rappeler que «la jeunesse a besoin de se retrouver. C’est un besoin presque vital». Or, pendant le confinement, «on les a montrés du doigt quand ils faisaient des fêtes», ajoute Michel Debout à France info.
Que faire si on est en souffrance ?
Si vous avez besoin d’aide, si vous êtes inquiet au sujet d’un membre de votre entourage, contactez la ligne Suicide écoute, joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00.
2 commentaires
Toute cette souffrance est due à la politique de la Peur du gouvernement pour que les français se fassent vacciner ! C’est une honte !
Arrêtez avec ces réponses faciles, c’est la faute au gouvernement.
Ce sont les parents qui élèvent les enfants, qui les poussent vers des études longues et théoriques sans avoir toujours les moyens financiers pour les soutenir durant ce temps, d’où épuisement et angoisse des jeunes qui prennent aussi conscience qu’il n’y a pas forcément un métier valorisant à l’issue de ces sacrifices.
La question est que les écoles de haut niveau sont privées et/ou très onéreuses d’où une première sélection.
Que les filières professionnelles de l’éducation nationale ont été décriées ou développées dans des domaines qui ne sont pas toujours porteurs d’accès à l’emploi, que les formations promotionnelles des différentes branches restent souvent confidentielles, que la valorisation de l’argent est prioritaire sur la valorisation du trail….