L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alertait récemment sur la pénurie concernant certains traitements contre le cancer. Mais une arnaque pourrait aggraver – la situation. En effet, une fraude permettrait d’obtenir gratuitement des traitements, avant de les revendre à l’étranger, grâce à de fausses ordonnances.
Une arnaque bien rodée
Pour ce faire, des patients quelconques sont envoyés en pharmacie avec de fausses ordonnances, pour des médicaments contre le cancer. Les boîtes sont récupérées par des trafiquants, avant d’être puis revendues illégalement à l’étranger. Cette arnaque a commencé en 2019. Et depuis qu’elle a été signalée, elle est en « forte augmentation », selon l’Assurance maladie.
Et si les autorités ont du mal à y mettre un terme, c’est que cette dernière est bien rodée. D’autant que le système de soin français comprend de nombreuses failles et faiblesses qui favorisent ces arnaques. Pour preuve, la rédaction de France Info a pu se procurer une de ces fausses ordonnances en quelques heures.
L’e-prescriptions
Pour ce faire, il faut repérer une publicité sur les réseaux sociaux, qui promet aux futures recrues une rémunération de plusieurs centaines d’euros par jour. La seule condition est de pouvoir être remboursé à 100 % ou bénéficier de la CMU, couverture maladie universelle. La suite se fait sur Telegram, messagerie cryptée. Une fausse ordonnance est envoyée par mail.
Une fois les médicaments récupérés, on les donne en main propre à la personne qui a envoyé l’ordonnance, contre 200 euros pour une boîte, 1 000 pour quatre. Deux hôpitaux ont estimé à plus de quatre millions d’euros le montant détourné grâce à des fausses ordonnances faites en leur nom, en seulement un an, toujours selon France Info.
Pour éviter la fraude, l’Ordre des pharmaciens et la caisse nationale de l’assurance-maladie suggèrent l’e-prescriptions. Les ordonnances seraient conservées sur un serveur sécurisé, avec un système de QR Code. Le gouvernement souhaite mettre cette mesure en place d’ici fin 2024.
Un commentaire
Attendre fin 2024 pour réagir c’est ridicule. J’avoue que ça coute cher à la sécu, ça rapporte à des fainéants et ça prive les vrais malades de médicaments. Les pharmaciens peuvent contrôler dès maintenant et le gouvernement interdire ces ordonnance, un décret est urgent. 2024, NON !!! mais c’est inadmissible surtout que ça dure depuis 2019, réveillez-vous vite Président et Ministres concernés.