Les maladies cardiovasculaires touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. La plupart d’entre elles sont liées à des dépôts de graisse sur les parois des artères. Elles concernent autant les femmes que les hommes.
De quoi s’agit-il ?
Les maladies cardiovasculaires ne tuent pas toujours. Elles sont souvent handicapantes sur le plan physique (douleurs, handicap suite à un accident de type AVC…) mais aussi sur le plan social (incapacité à reprendre une activité professionnelle, isolement…).
Maladies cardiovasculaires, qui est concerné ?
Jeune ou sénior, homme ou femme, nul n’est à l’abri de développer un jour une maladie cardio-vasculaire. L’augmentation de la sédentarité liée à l’évolution de leurs modes de vie (consommation d’écrans au détriment de l’activité physique) a considérablement fragilisé le cœur des jeunes. Selon une étude, les jeunes de 9 à 16 ans ont ainsi perdu 25 % de leur capacité physique depuis 40 ans
Première cause de mortalité féminine
Contrairement aux idées reçues, les maladies cardio-vasculaires ne sont pas l’apanage des hommes. Les femmes sont même plus exposées que leurs homologues masculins et représentent 54 % des patients souffrant de maladies cardio-vasculaires. Ces maladies représentent la première cause de mortalité féminine . Et la prévalence de l’infarctus du myocarde augmente de façon inquiétante, notamment chez les femmes jeunes. Entre 2008 et 2013, le taux d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde chez les femmes âgées de 45 à 54 ans a progressé de 5 % par an.
Des modes de vie similaires aux hommes
En adoptant peu à peu les modes de vie et les comportements à risque des hommes (tabac, mauvaise alimentation, stress, sédentarité…) les femmes ont considérablement accru leur niveau de risque cardio-vasculaire.
Plus vulnérables après la ménopause
Par ailleurs, elles sont d’autant plus vulnérables après la ménopause car la diminution des œstrogènes naturels favorise l’apparition du syndrome métabolique (symptômes qui résultent de troubles du métabolisme comme l’augmentation du taux de triglycérides et qui augmentent le risque cardio-vasculaire). D’une rigidité artérielle et d’une plus forte aptitude à la thrombose (formation d’un caillot de sang dans une veine ou une artère).
Les seniors
les maladies cardio-vasculaires représentent la première de cause de mortalité chez les plus de 65 ans. En cause, la progression des comportements sédentaires mais aussi l’isolement et la précarité affective. Ils constituent des facteurs de vulnérabilité importants (risque d’infarctus accru, augmentation de certaines pratiques à risque : tabagisme, consommation d’alcool, alimentation déséquilibrée…).
Focus sur quelques maladies cardio vasculaires courantes
L’AVC
Troisième cause de mortalité en France et première cause de handicap, il touche chaque année en France entre 140 000 et 150 000 personnes. Provoquant ainsi la mort de plus de 32 000 d’entre elles. Souvent appelé « attaque cérébrale » ou « congestion cérébrale », l’AVC survient lorsqu’une artère :
- se bouche (on parle d’infarctus cérébral) ;
- ou se rompt, mettant ainsi en danger immédiat une partie du cerveau (on parle d’hémorragie cérébrale).
Différents symptômes doivent conduire à alerter les secours sans attendre
- trouble de la parole ;
- engourdissement du visage (impossibilité de sourire, lèvre tombante d’un côté) ;
- trouble visuel : perte de la vue d’un œil ou vision double ;
- perte de force ou impossibilité de lever le bras ;
- difficulté à comprendre une consigne simple ;
- engourdissement ou faiblesse de la jambe ;
- perte soudaine de l’équilibre ;
- mal de tête intense et inhabituel.
Selon la zone du cerveau touchée, les séquelles peuvent être très graves. Notamment, la paralysie complète ou non d’un ou plusieurs membres, difficulté d’élocution ou de compréhension, troubles de la mémoire, de l’équilibre….
L’anévrisme (qui fait partie des AVC)
L’anévrisme cérébral ou rupture d’anévrisme est un accident grave qui peut laisser de lourdes séquelles, voire entraîner la mort. Il se produit lorsqu’une des artères irriguant le cerveau se dilate de façon anormale, créant ainsi une poche de sang. En effet, différents facteurs peuvent favoriser sa survenue : faiblesse du tissu vasculaire, maladie, traumatisme crânien, contraception orale ou mauvaise hygiène de vie (consommation excessive d’alcool, tabagisme). Des élévations subites de la pression sanguine en cas de stress ou d’exercice physique intense peuvent également être des facteurs déclencheurs.
L’infarctus du myocarde
Il fait chaque année en France 120 000 victimes, dont un tiers décèdent. Aussi, communément appelé « crise cardiaque », il est lié à la destruction d’une partie du myocarde, muscle du cœur qui a pour fonction d’envoyer le sang dans tout le corps. Cette maladie résulte de l’obstruction d’une artère coronaire. Lorsque de la graisse (cholestérol) se dépose sous forme de plaques sur ses parois.
En outre, il existe de nombreux symptômes. Mais le principal signe d’alerte est une douleur intense ressentie au milieu du thorax pendant au moins 20 minutes, accompagnée d’une sensation d’oppression.
L’endocardite infectieuse
L’endocardite infectieuse (ou endocardite bactérienne) est une infection des valvules ou de la paroi interne du cœur qui survient lorsque des organismes ou des bactéries pénètrent dans le sang et s’accumulent autour d’une partie endommagée d’une valvule ou de la paroi interne du cœur. Elle touche généralement les individus ayant déjà des problèmes cardiaques (cardiopathie notamment).
L’insuffisance cardiaque
Cette maladie survient lorsque le muscle du cœur n’est plus capable d’assurer un débit sanguin suffisant pour satisfaire les besoins de l’organisme. Elle se traduit donc le plus souvent par un essoufflement à l’effort, voire au repos, et une fatigue même en cas d’effort minime.
En savoir plus :
- Les facteurs de risque incontrôlables
- Les facteurs de risque sur lesquels on peut agir
- Un mode de vie sain, pilier de la prévention
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