Une épistaxis est un saignement provenant des cavités nasales. C’est un évènement très fréquent et la plupart du temps bénin. Dans certains cas, il peut s’agir d’une véritable urgence médicochirurgicale, en fonction de son abondance et de l’état du patient. C’est lié aux maladies ORL.
Examens complémentaires de l’épistaxis
Il est indispensable de poser rapidement une voie veineuse pour toute injection de médicament ou la réalisation de prélèvement.
Les examens complémentaires sont réalisés en fonction de l’abondance de l’hémorragie et en urgence :
- groupe-rhésus,
- recherche d’anticorps irréguliers anti érythrocytaires (RAI),
- numération sanguine,
- hématocrite avec l’étude simple de l’hémostase – taux de prothrombine (TP), International Normalized Ratio (INR), temps de céphaline activé (TCA), l’hémoglobine.
La mesure du temps de saignement peut aider à guider le choix thérapeutique et à déterminer l’étiologie de certaines maladies
Les causes de l’épistaxis
Des causes infectieuses et inflammatoires sont rares : les rhinosinusites aiguës.
Les causes traumatiques sont beaucoup plus fréquentes :
- Les corps étrangers;
- Les perforations septales ;
- Les traumatismes opératoires : chirurgie oto-rhino-pharyngée, les intubations nasales;
Les causes tumorales : les causes tumorales sont à rechercher systématiquement :
On retrouvera souvent une obstruction nasale, les causes malignes : cancers rhinosinusiens, cancers du cavum.
L’examen clinique
Lors de l’examen clinique, l’objectif est de déterminer la gravité d’une épistaxis. Un interrogatoire est indispensable afin d’étudier la sévérité de l’épistaxis.
Les signes cliniques nous renseignent beaucoup plus que l’écoulement de sang, on s’attardera surtout sur la fréquence cardiaque, les sueurs, la pâleur. L’appréciation du volume saigné est toujours difficile à estimer. La durée peut nous renseigner sur la gravité du saignement.
La présence de troubles de la coagulation (tels que la prise de traitement anticoagulant ou antiagrégant) rend parfois le contrôle du saignement plus difficile.
Le traitement de l’épistaxis
La prise en charge va dépendre de la gravité du saignement, de l’état clinique et des comorbidités du patient.
Il faudra au plus vite stabiliser l’état hémodynamique du patient avec la perte d’hémoglobine, l’oxygène sanguin. Pour cela on pourra réaliser une transfusion sanguine et la mise en place d’oxygène.
On devra arrêter l’hémorragie et éviter les récidives. Dans un deuxième temps essayer de trouver la cause.
On tamponnera par un ballonnet gonflable hémostatique le saignement afin de le stopper.
En cas d’échec, l’orientation vers la radiologie interventionnelle entraine une coagulation des artères qui saignent. Et si l’embolisation ne fonctionne pas, la chirurgie pour geste opératoire.
Ces gestes sont associés à d’autres mesures particulières. Par exemple la surveillance de la tension chez un patient avec hypertension ou encore la gestion de la tachycardie ou de l’hypotension entrainées par une grosse perte de sang.
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