L’angine est une inflammation fréquente de la gorge et des amygdales situées au fond de la gorge. Chaque année en France, environ neuf millions d’angines sont diagnostiquées.
Comment savoir si l’on a une angine ?
Mal de gorge entraînant une difficulté à avaler, fièvre entre 38 ° et 39 °C, il peut s’agir d’une angine. Ces signes sont souvent associés à une toux, un rhume, des troubles digestifs. En effet, elle peut être d’origine virale ou bactérienne. La forme virale est la plus fréquente, allant de 50 à 90 % des cas selon l’âge.
L’examen de la gorge permet au médecin de poser le diagnostic : les amygdales augmentent de volume et sont soit uniformément rouges (« angine rouge »), soit couvertes d’un enduit blanchâtre (« angine blanche »). En complément, le test de diagnostic rapide permet au médecin de déterminer si l’angine est d’origine virale ou bactérienne et dans ce cas, due le plus souvent au streptocoque béta-hémolytique du groupe A, bactérie dangereuse car pouvant être responsable de complications graves comme le rhumatisme articulaire aigu ou des infections cardiaques et rénales.
Avant l’âge de 3 ans, les angines sont presque toujours virales.
Le syndrome Pied-Main-Bouche
Certains virus peuvent entraîner un syndrome Pied-Main-Bouche, se caractérisant par la présence de petites vésicules dans la bouche qui vont se flétrir et laisser une exulcération. Aussi, dans le même temps une éruption apparaît sur les paumes et les plantes.
La Mononucléose infectieuse
L’angine de la mononucléose infectieuse est souvent à « fausses membranes ». L’enduit blanchâtre et épais peut donner l’impression de membranes grisâtres. L’haleine est fétide. Il y a toujours des ganglions gonflés et douloureux dans le cou. La fièvre, la fatigue voire l’abattement sont marqués. Une prise de sang permet de confirmer le diagnostic. Il s’agit d’une infection virale ne justifiant pas un traitement antibiotique.
La scarlatine débute le plus souvent par une angine puis se manifeste par une éruption cutanée. Le traitement est celui des angines à streptocoque.
Le test de diagnostic rapide de l’angine (TDR angine).
Réalisé en quelques minutes seulement, ce test permet au médecin de savoir si elle est une angine bactérienne à streptocoque du groupe A. Il est simple et indolore. Le médecin fait un prélèvement au niveau des amygdales en utilisant une sorte de coton-tige qu’il place ensuite dans un tube contenant un réactif. Une bandelette est trempée dans ce liquide et en fonction de la couleur qu’elle prend le médecin pose le diagnostic.
Le test est positif si elle est due au streptocoque du groupe A (angine bactérienne). À l’inverse, il s’agit d’une angine virale si le test est négatif
Quel traitement ?
La grande majorité des angines est d’origine virale ce qui rend les antibiotiques inutiles.
Chez l’enfant de moins de 3 ans (angine bactérienne très rare) ou lorsque, quel que soit l’âge, le test de diagnostic rapide de l’angine est négatif, un traitement symptomatique pour soulager la fièvre et la douleur suffit. On fait appel en première intention au paracétamol. Il existe de nombreux autres médicaments destinés à réduire la douleur et/ou à décongestionner et désinfecter la gorge : pulvérisations locales, pastilles à sucer….
Si le test de diagnostic rapide de l’angine est positif, il s’agit d’une angine bactérienne nécessitant un traitement antibiotique
S’il s’agit d’une angine bactérienne nécessitant un traitement antibiotique (le plus souvent de l’amoxicilline, sauf en cas d’allergie). Il est important de ne réserver les antibiotiques qu’aux maladies infectieuses où ils sont indispensables. La consommation inappropriée d’antibiotiques rend les bactéries plus résistantes.
L’évolution d’une angine est pratiquement toujours simple
Qu’elle soit virale ou bactérienne, les symptômes disparaissent en 3 à 5 jours. Une angine guérit donc le plus souvent en une petite semaine. Dans de rares cas, une angine bactérienne peut se compliquer d’un abcès, d’un phlegmon (inflammation particulière de l’amygdale), d’un rhumatisme articulaire aigu, qui peut apparaître dans les 2 ou 3 semaines après une angine à streptocoque du groupe A ou d’une atteinte des reins (glomérulonéphrite aiguë) ou du cœur (maladie des valves cardiaques).
Quand et pourquoi enlever les amygdales ?
Les amygdales forment une première barrière contre les infections en cas d’attaque d’un germe. Leur volume augmente quand les défenses immunitaires sont stimulées pour combattre la maladie. On opère donc moins qu’avant pour préserver cette fonction et ce d’autant que les traitements médicaux sont plus efficaces qu’avant. Il arrive cependant, en cas d’infections très fréquentes, que les amygdales s’affaiblissent et deviennent elles-mêmes un véritable réservoir de bactéries, source d’infections. Elles restent alors hypertrophiées, déchargent régulièrement des bactéries à l’origine d’angines à répétition, d’abcès ou de phlegmons fréquents. Il faut alors les enlever. L’ablation des amygdales (amygdalectomie) concerne le plus souvent des enfants, à partir de 4 ou 5 ans !
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