Des chercheurs américains de l’Université de Californie à San Francisco ont révélé des liens entre la consommation élevée de sel et une maladie de peau inflammatoire qui touche des millions de Français. On vous explique les détails de l’étude dans les prochaines lignes.
Le sel, ami ou ennemi ?
Le sodium joue un rôle important dans le maintien de l’hydratation de notre organisme et dans l’absorption intestinale des acides aminés, du glucose et de l’eau. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de consommer moins de 5 g de sel/jour pour les adultes.
Cependant, selon l’OMS l’apport moyen des adultes dans le monde est de 4310 mg de sodium par jour (équivalent à 10,78 g de sel par jour). On estime que plus de 1,8 million de décès chaque année sont liés à une surconsommation de sel, une cause bien établie d’hypertension artérielle et d’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.
L’excès de sodium a des conséquences néfastes pour notre santé, dont l’apparition de dermatite selon des chercheurs américains. La réduction de l’apport en sodium reste le moyen le plus efficace et le plus économique pour améliorer la santé.
Le sel augmenterait le risque de dermatite aigue et de démangeaisons
Afin d’étudier le lien entre la consommation excessive de sel et la survenue de dermatite aigue, des chercheurs américains de l’Université de Californie à San Francisco ont mené une étude transversale en utilisant les données de 215.832 adultes âgés de 37 à 73 ans provenant la base biomédicale : UK Biobank.
Au cours de leur expérience, les chercheurs ont examiné la concentration en sodium (Na) des urines sur 24 heures en mettant en parallèle ces données avec un éventuel diagnostic de dermatite atopique.
Résultats : Une augmentation de 1 g de l’excrétion de sodium estimée dans les urines a été associée à une probabilité de diagnostic de la dermatite atopique supérieure de 11 %, à une probabilité de dermatite atopique active supérieure de 16 % et à une probabilité d’aggravation de la dermatite atopique supérieure de 11 % », révèlent les chercheurs dans leur publication dans la renommée revue JAMA Dermatology.