Selon une nouvelle étude, un médicament sur cinq distribué en Afrique est un faux ou non conforme. Avec des conséquences dramatiques puisque ces traitements sont une perte de chance pour les patients.
10 ans d’études passées au crible pour ce constat amer
Des chercheurs des universités éthiopiennes ont analysé 27 études publiées entre avril 2014 et mars 2024. Sur les 7.500 échantillons de médicaments analysés, plus de 1.600 ne passaient pas l’un des tests de qualité effectués et se sont révélés non conformes ou contrefaits.
Conséquences dramatiques pour les patients
«Si les patients sont soignés avec ce type de médicaments, cela peut provoquer l’échec du traitement ou des décès pouvant être évités» souligne Claudia Martinez dans les colonnes du Guardian qui a relayée l’étude. Elle est directrice de recherche à la Fondation pour l’accès à la médecine. Les antibiotiques qui ne répondent pas aux standards de qualité contiennent, par exemple, les mauvais principes actifs ou avoir un dosage incorrect.
500.000 morts chaque année pour une seule région
Les médicaments contrefaits et de mauvaise qualité entraînent la mort de 500.000 personnes en Afrique subsaharienne chaque année, estimait en 2023 l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
«Beaucoup de pays éprouvent de grandes difficultés à se procurer les médicaments à temps et à contrôler la qualité des produits se retrouvant sur le marché», explique Claudia Martinez.