Un foyer de fièvre ovine a été confirmé dans un élevage ovin dans le Nord, proche de la frontière belge. C’est le premier cas de fièvre catarrhale ovine de type 3 signalé en France. On fait le point.
Maladie de langue bleue
La fièvre catarrhale ovine (FCO) est connue aussi comme la « maladie de la langue bleue ». Elle concerne tous les animaux ruminants (moutons, vaches, chèvre). Elle se caractérise par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante.
Est-elle transmissible à l’homme ?
Cette maladie n’est pas transmissible aux humains. Elle se transmet d’un ruminant infecté à un animal indemne par l’intermédiaire de moucherons dits culicoïdes.
Premier cas en France
Le 5 août dernier, l’agence sanitaire Anses a déclaré le premier cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3. La maladie est déjà présente en France, avec les sérotypes 4 et 8. «Le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c’est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes. […] Très clairement, il y a des ovins qui meurent», rapportait l’Anses en juillet dernier dans les colonnes de 20 Minutes.
Risque-t-on une épizootie ?
«L’épizootie est l’équivalent d’une épidémie chez l’être humain» rapporte le site d’informations Infos.gouv. «La plupart des épizooties sont des maladies très contagieuses qui se transmettent directement d’un animal à un autre ou via un vecteur (généralement un insecte qui se nourrit de sang)» précise-t-il. La fièvre ovine n’est pas au stade d’épizootie actuellement.
Prévention et vaccination des animaux
Pour lutter contre la maladie, les autorités sanitaires mettent en quarantaine les exploitations touchées, en désinsectisant les animaux, les fermes et les véhicules les transportant. Une vaccination «volontaire» sera proposée et le vaccin «mis à disposition gratuitement par l’État», a annoncé le 5 août dernier le ministère de l’Agriculture.