Les bactéries s’adaptent aux antibiotiques et deviennent résistantes. Le risque : qu’il n’y ait plus de traitement antibiotique qui puisse guérir le patient. C’est l’antibiorésistance.
Les bactéries se défendent
Les antibiotiques sont de plus en plus utilisées dans le monde. Or, les bactéries développent des mécanismes de défense et les antibiotiques deviennent inefficaces. Des chercheurs viennent de chiffrer les décès liés à l’antibiorésistance dans une étude publiée dans la revue médicale The Lancet.
Augmentation de 70% des décès
Pour la première fois, une étude évalue l‘impact de l’antiobiorésistance dans 204 pays.Les chercheurs estiment que plus d’un million de personnes par an, dans le monde, sont décédées directement par antibiorésistance entre 1990 à 2021. Selon leur modélisation, 39 millions de personnes risquent de mourir dans le monde d’ici 2050 soit une augmentation de 67%.
Antibiorésistance en France
Entre 2025 et 2050, l’antibiorésistance pourrait causer indirectement 169 millions de décès, estiment les chercheurs. En France, l’antibiorésistance provoque 5 500 décès par an. Selon cette étude, ce sont les seniors de plus de 70 ans qui sont les plus vulnérables. En effet ou plus ont bondi de plus de 80% entre 1990 et 2021.
Moins de décès chez les enfants
Les décès liés à la résistance aux antibiotiques a diminué chez les enfants. Entre 1990 et 2021, les décès d’enfants de moins de 5 ans, directement liés à l’antibiorésistance, ont chuté de plus de 50%. «La prévention et le contrôle des infections s’étant améliorés chez les nourrissons et les jeunes enfants», observent les chercheurs.
Moins d’antibio chez l’homme et les animaux
Le développement de nouveaux antibiotiques ne va pas renverser cette tendance. Pour lutter contre l’antibiorésistance, une seule solution : diminuer la consommation des antibiotiques chez l’homme comme dans les élevages amplifient le travail.