L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion de l’inflammation, en particulier grâce aux oméga-3 et au régime méditerranéen, qui peuvent contribuer à atténuer les douleurs articulaires et les maux de dos.
Comment réduire le mal de dos via son alimentation
De nombreuses études mettent en évidence l’impact de l’alimentation sur l’inflammation, notamment dans le cas des rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde (PR) et l’arthrose. « Il est possible de modifier le profil anti-inflammatoire de certaines cellules intestinales, ayant ainsi un effet sur les articulations », selon la Pr Claire Daien, rhumatologue, auprès de Santé Magazine.
Cependant, elle souligne que « les conseils nutritionnels ne remplacent jamais un traitement médical », surtout pour la PR, où des biothérapies efficaces existent. Pour prévenir le mal de dos et réduire les douleurs articulaires, deux principes sont essentiels :
- Maintenir un poids santé : la réduction de la graisse corporelle est primordiale, car les cellules adipeuses libèrent des médiateurs de l’inflammation, appelés adipokines. « Maintenir un poids équilibré améliore les symptômes d’arthrose et de rhumatisme inflammatoire, » précise la Pr Daien.
- Adopter un régime méditerranéen : ce type d’alimentation privilégie les poissons gras riches en oméga-3, tout en réduisant les protéines animales et en augmentant la consommation de fruits, légumes et céréales. « Les oméga-3 sont essentiels pour lutter contre l’inflammation, » explique la Pr Daien. Elle recommande une dose quotidienne de 2 g d’EPA/DHA pour les patients atteints de PR ou d’arthrose.
Les sources d’oméga-3 incluent le saumon, les sardines, et les huiles de colza, de lin et de noix. Par exemple, un saumon de 150 g contient environ 3,2 g d’oméga-3.
Il est préférable d’essayer ces régimes temporairement
En ce qui concerne les régimes d’exclusion, les patients peuvent être attirés par des régimes sans gluten ou sans produits laitiers. « Les études montrent des résultats disparates. Il est préférable d’essayer ces régimes temporairement, puis de réintroduire progressivement les aliments », détaille La Pr Daien. Elle rappelle également que les produits laitiers fermentés peuvent avoir un effet probiotique bénéfique pour la flore intestinale.
Pour les compléments alimentaires, bien que l’offre soit vaste, les preuves scientifiques demeurent insuffisantes. « Aucune étude bien réalisée ne prouve que le collagène ait un effet supérieur à un placebo », ajoute le Pr Berenbaum, chef du service de rhumatologie. Quant à la glucosamine et à la chondroïtine, leur efficacité est jugée trop faible.