Certains traits de la personnalité préviennent les troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer. D’autres, au contraire, augmentent la probabilité. Une conclusion de l’étude parue dans le Journal of Personality and Social Psychology.
Mesurer la déficience cognitive
D’après une étude menée par l’Association américaine de psychologie, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, certains traits de personnalité préviennent les troubles cognitifs. Les chercheurs canadiens ont analysé les personnalités de près de 2 000 personnes.
Etes-vous organisé…
Les points supplémentaires marqués sur une échelle de conscience sont ainsi «associés à une diminution de 22% du risque de passer d’un fonctionnement cognitif normal à une déficience cognitive légère», précise Tomiko Yoneda. Il fait partie de l’Université de Victoria au Canada, auteur principal de l’étude. «Les personnes qui obtiennent un score élevé en matière de conscience ont tendance à être responsables, organisées, travailleuses et orientées vers un objectif», explique-t-il. Ainsi, ces personnes «peuvent être moins susceptibles de développer une déficience cognitive légère en vieillissant».
Ou plutôt anxieux ?
En revanche, les participants qui obtiennent un score élevé d’anxiété ont une faible stabilité émotionnelle et ont tendance aux sautes d’humeur, à la dépression, au doute de soi et à d’autres sentiments négatifs. Ils sont alors «plus susceptibles de connaître un déclin cognitif», souligne l’étude.
Deux ans gagnés
«Par exemple, on estime que les participants de 80 ans dont la conscience est élevée vivent près de deux ans de plus sans déficience cognitive que les personnes dont la conscience est faible», juge les auteurs de cette étude.