L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France vient de communiquer sur ses contrôles dans les Ehpad. Six mois après le scandale d’Orpea, il était temps.
34 des 59 Ehpad Orpea (enfin) contrôlés
Les révélations de l’enquête du journaliste Victor Castanet dans son livre Les fossoyeurs portent leurs fruits. L’ARS Île-de-France vient de communiquer sur ces 101 inspections contrôles menées dans les 707 Ehpad de la région ces 5 derniers mois. 34 des 59 Ehpad Orpea franciliens ont fait l’objet d’une inspection contrôle.
Des contrôles inopinés
Ce sont « 14 % des établissements franciliens qui ont été contrôlés », précise l’ARS dans un communiqué. 61 inspections ont été réalisées sur place de manière inopinée
«situation grave mettant en danger la santé, la sécurité et le bien-être physique et moral des résidents»
Sur l’ensemble des établissements visités par l’ARS, 26 ont fait l’objet d’une injonction suite à un dysfonctionnement constaté :
- organisation dans la prise en charge,
- gestion des risques,
- gestion des ressources humaines.
L’Ehpad La Roseraie à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis a été placé sous administration provisoire. La cause ? Une «situation grave mettant en danger la santé, la sécurité et le bien-être physique et moral des résidents», indique l’ARS.
Recrutement de soignants en urgence
Des aides-soignants sont recrutés et formés en urgence pour continuer à faire face à la pénurie de personnel soignant dans les Ehpad. Toutefois, l’ARS ne dit pas dans son communiqué si les conditions de travail ont évolué suffisamment pour inciter les Français à s’engager davantage dans cette voie professionnelle.
2 commentaires
L’ARS va donc laisser tout cela continuer, année après année ? nos ainés vivent des conditions de vies qui ne sont que de l’euthanasie dissimulée. Des personnes s’enrichissent en faisant mourir littéralement de faim nos ainés qui se sont employés à nous nourrir durant leur vie entière. Des repas qui arrivent froid, digne de l’auge pour les cochons….à trois francs six sous !!!! une honte indigne de notre pays, de notre histoire de notre civilisation….
Mes parents sont restés aussi longtemps qu’ils ont pu chez, après avoir refusé de venir vivre chez moi! Il est vrai qu’ils avaient vécu toute leur vie dans leur région et en ville, alors que moi je vis dans une région limitrophe et en village. Depuis de nombreuses années, et c’est à la suite d’une fracture de la jambe en tombant dans les escaliers que ma mère avait une aide à domicile. progressivement, après 80 ans, j’ai vu leur état de santé se dégrader. Mes parents ont alors pris un appartement, ne pouvant plus entretenir le jardin et la maison. l’aide à domicile a continuer de s’occuper d’eux. Puis la santé de mon père s’est dégrader au point de nécessiter l’aide à la toilette et le lever, cela par du personnel soignant. Après plusieurs séjours à l’hopital et une tentative de mettre fin à ses jours, mon père est mort à l’hopital. Il ne pouvait plus s’alimenter et a demandé qu’on le laisse mourir. ma mère s’est retrouvée seule dans son appartement. Pendant la première année elle a ressenti cela comme une liberté, mais très vite son moral s’est dégradé. Au bout d’un an, elle a accepté d’aller dans une résidence avec service ou pendant quelques temps elle a repris goût à la vie. Cela n’a pas duré, et elle a enchainé des sejours à l’hopital. Peu de temps avant de mourir, elle a souhaité aller en EHPAD (publique), malgré mon conseil de changer. elle y est restée 2 jours, puis a été hospitalisée quelques jours avant de mourir. l’EHPAD publique, malgré sa mort n’a fait aucun effort pour vider la chambre des meubles, malgré mon éloignement. Nous avons payé un mois d’occupation de la chambre! aucune compassion de la part de la directrice de ce service public. C’est je dirais le seul point négatif que j’ai ressenti dans le traitement de la fin de vie de mes parents.
La politique du maintien à domicile a parfois des travers, car souvent les gens vont trop tard dans des résidences sénior, et les EHPAD recoivent souvent des mourants.