Le risque de développer une maladie chronique comme le diabète est lié au niveau de vie. Les Français les plus modestes ont ainsi 2,8 plus de risque d’être diabétique ou 2,2 fois plus de risque de souffrir d’une maladie de foie ou du pancréas.
Des chiffres sans appel…
Samuel Allain et Vianney Costemalle sont deux chercheurs de la Drees. Ils ont croisé les données des niveaux de vie des Français, les maladies chroniques et l’espérance de vie. Ainsi, comparés aux 10% les plus riches, les 10% les plus modestes ont développé :
- 2,8 fois plus de diabète,
- 2,2 fois plus de maladies du foie ou du pancréas,
- 2 fois plus de maladies psychiatriques,
- 1,6 fois plus de maladies respiratoires chroniques,
- 1,5 fois plus de maladies neurologiques ou dégénératives,
- 1,4 fois plus de maladies cardio-neurovasculaires.
Une seule maladie est égalitaire : le cancer
Le cancer est la seule maladie chronique qui frappe les Français quelle que soit leur classe sociale ou leur niveau de vie. La seule différence notée par l’étude de la Dress est le dépistage des cancers qui a lieu plus précocement dans une population plus aisée.
Six années d’espérance de vie en moins
Ces maladies chroniques pèsent sur l’espérance de vie des Français les plus modestes. «Au sein de la population non atteinte d’une maladie chronique, l’écart d’espérance de vie est de 3,8 ans entre les personnes les plus aisées et les plus modestes», souligne l’étude de la Drees. En revanche, les personnes modestes et atteintes d’une maladie chronique perdent 6,2 années de vie...