La vie n’a plus de sens, on se sent seul, tout nous rappelle l’être cher et on a la sensation que le chagrin ne s’apaisera jamais. Mais pourquoi souffre-t-on autant lors d’un chagrin d’amour ? Figurez-vous qu’il existe une explication scientifique.
Une activité à soi
La douleur ressentie lors d’une rupture est bien réelle. Les douleurs émotionnelles et physiques activent des régions cérébrales similaires, d’après une étude des chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder (États-Unis), parue dans le Journal of Neuroscience. Quand on souffre, car on a le cœur brisé, il faut savoir que la douleur est « réelle, elle existe sur le plan neurochimique », d’après l’étude. C’est donc un mal qui peut s’apparenter à une douleur physique.
Cependant, le cortex préfrontal dorsolatéral, région cérébrale jouant un rôle clé dans la gestion des émotions, s’activait significativement plus que chez les sujets n’ayant reçu aucun produit. Il en allait de même pour la substance grise périaqueducale, responsable de la sécrétion de dopamine et d’opioïdes, des neurotransmetteurs capables de soulager la déprime. Ainsi, les personnes ayant reçu un placebo se sentaient mieux par la suite.
Ainsi, « rien que le fait de faire quelque chose pour soi et de s’engager dans quelque chose qui redonne de l’espoir peut avoir un impact« , d’après le Pr Tor Wager, à l’origine de l’étude. Donc, au milieu d’une rupture sentimentale, « se lancer dans une activité qui fera du bien afin de se sentir mieux ».
La sélection naturelle au secours du cœur
Le cerveau humain serait capable de surmonter une peine de cœur grâce à des processus de sélection naturelle, d’après des chercheurs l’Université de Saint-Louis et de Cincinnati et publiée dans la revue Review of General Psychology. Ce dernier « peut nous faire surmonter beaucoup plus de choses qu’on le croit », d’après Brian Boutwell, le maître de conférence à l’origine de cette recherche et professeur en épidémiologie. « Une personne peut d’abord essayer de pourchasser son ancien partenaire, pour essayer de regagner son affection », dit-il.
Mais, « si cela s’avère infructueux, le cerveau des individus peut agir pour corriger certaines émotions et comportements, leur ouvrant la porte à de nouvelles attirances et à la formation de nouvelles relations. Cela suggère que les gens vont s’en remettre ; que la douleur s’en ira avec le temps. Il y aura une lumière au bout du tunnel ».