Que l’on soit celui qui part ou celui qui reste, une rupture amoureuse est presque toujours douloureuse. Notre santé mentale, mais aussi notre corps peuvent en être impactés. Mais d’après une étude scientifique, une rupture amoureuse aurait aussi un impact sur le cerveau, qui subit lui aussi des dommages.
Tel un ancien addict
« Un de perdu, dix de retrouvé », préconisent les conseils avisés. Mais ce genre de directives n’a pas grand intérêt, quand on sait que la douleur ressentie durant une rupture amoureuse est bien réelle. C’est ce que prouve une étude du Journal of Neurophysiology, menée par Helen Fisher, anthropologue et publiée en 2010.
La spécialiste étudie ici le cerveau de 15 personnes, grâce à une IRM et après leur avoir montré une photo de leur ex. Elle observe que chez ces personnes, la zone du cerveau qui concernent l’envie, la douleur et la régulation émotionnelle s’active. Ce sont ces mêmes régions du réseau cérébral qui sont stimulées par l’alcool ou la drogue, chez les anciens alcooliques ou toxicomanes en manque. C’est aussi ce qui nous pousse à pardonner et à oublier la toxicité de certains ex, en se remettant en couple avec eux, par exemple.
Un sevrage en deux phases
« Ces symptômes de manque puissant altèrent notre capacité à penser, à nous concentrer et à fonctionner de manière normale », d’après le psychologue Guy Winch, dans Psychology Today. C’est pour cette raison qu’il est difficile de se remettre d’une rupture, après une relation longue ou particulièrement intense. C’est ce qui prouve aussi que le phénomène de dépendance affective existe réellement.
À lire aussi : Peut-on maîtriser un coup de foudre ?
Le sevrage amoureux dure trois mois en moyenne, selon Helen Fisher. Ce dernier se divise en deux phases. La première, c’est celle où le cerveau nie et rejette la rupture. On essaye alors, pour beaucoup d’entre nous, de reconquérir l’objet d’amour. Durant la seconde phase, le cerveau entre en résignation. Les hormones de la joie, comme la dopamine et la sérotonine, diminuent, marquant un retour à la réalité. C’est à ce moment que la séparation est acceptée. Ce qui n’empêche d’être envahi par la tristesse, on vous le concède.